Gendarmes de l'Aisne
Une escroquerie d’un type particulier se développe depuis quelque temps : celle dite au chèque volé. Mais avec de la prudence et un peu de bon sens, il est facile d’y échapper.
Les deux exemples suivants, tirés d’affaires réelles, permettent d’en comprendre le mécanisme bien rodé, que les escrocs adaptent selon leur inspiration.
1) PREMIER EXEMPLE (FAUSSE OFFRE D’EMPLOI)
Une offre d’emploi est publiée sur une plateforme d’annonces entre particuliers bien connue. Ni le travail ni le salaire proposés ne sortent de l’ordinaire. Ainsi mise en confiance, la future victime présente donc sa candidature, qui est évidemment très vite agréée par le faux employeur, au terme d’un simple échange de courriels ou coup de téléphone.
Si la procédure de recrutement peut étonner par sa souplesse, ce n’est rien comparé à la rémunération, puisque la victime reçoit un chèque sans attendre. Elle n’a pourtant signé aucun contrat, ni même fourni le moindre travail, et – cerise sur le gâteau – le montant du chèque reçu est bien supérieur à que ce qui était convenu !
Qu’à cela ne tienne, l’escroc convainc sa victime d’encaisser le chèque sur-le-champ, à condition qu’elle lui rembourse aussitôt le trop-perçu par mandat ou carte prépayée (moyennant une commission pour le dérangement). La victime s’exécute alors, et le piège se referme : quelques jours plus tard, le fameux chèque, qui n’était crédité qu’à titre provisoire sur son compte, est déclaré volé et donc annulé… Laissant à la charge de la victime la somme d’argent envoyée entre-temps à l’escroc !
2) VARIANTE (FAUSSE VENTE)
Une annonce sur internet propose, cette fois, des places de concert à la vente. Leur prix est intéressant, mais pas au point d’éveiller les soupçons : la victime se laisse donc tenter. Elle règle l’escroc qui lui confirme ensuite l’envoi de son achat, seulement ce dernier n’arrive bien sûr jamais à destination.
Notre escroc, en apparence très compréhensif, impute alors le problème à la poste, puis propose un remboursement, n’ayant soi-disant plus d’autres places à vendre. Le marché semble loyal, mais la victime reçoit un chèque (évidemment volé), dont ni le nom de l’émetteur, ni le montant ne correspondent ! La suite, on la connaît…
MORALITÉ : Méfiez-vous des offres trop belles pour être honnêtes. Toucher un salaire sans avoir travaillé, être payé ou remboursé d’une somme majorée et autres fantaisies du genre relèvent davantage du rêve éveillé que de la réalité !