samedi 30 avril 2011

Chatou : battu à mort, il avait déjà échappé à un meurtre

Triste fin pour Francis Heuchamps, tué chez lui près de vingt ans après avoir déjà été victime d’une tentative d’homicide, laquelle avait en partie détruit sa vie. Cet homme de 57 ans a été battu à mort dans la nuit de jeudi à vendredi dans son appartement de Chatou. Les forces de l’ordre ont interpellé un suspect âgé de 36 ans qui, blessé, a été conduit à l’hôpital de Poissy. 
Il a été placé depuis d’office à l’hôpital psychiatrique, souffrant de troubles mentaux

Vers 2 heures vendredi, les policiers interviennent dans ce logement de la rue Esther-Lacroix à Chatou, à la suite d’un appel des voisins qui viennent d’entendre des appels au secours. A leur arrivée, les policiers, alertés par un râle, défoncent la porte. Ils découvrent un homme agonisant, allongé par terre, le pantalon sur les chevilles. Il porte une méchante plaie au cuir chevelu qui semble indiquer qu’il a été frappé avec un objet. Pendant qu’un policier effectue en urgence un massage cardiaque sur la victime, sans résultat, les autres s’avancent vers la fenêtre ouverte. Ils voient des traces de sang et aperçoivent un homme en train de fuir après avoir sauté du premier étage. « Il était en caleçon et en chaussettes », précise une source proche de l’affaire. Cet homme, Arnaud, est finalement interpellé par la brigade anticriminalité, non sans difficulté. « Il se débattait, se recroquevillait et disait : Je suis bipolaire », ajoute la même source.
Un homme en mauvaise santéLa brigade criminelle de police judiciaire de Versailles a été chargée de l’affaire. Cependant, les enquêteurs n’ont pas pu l’entendre, car son état de santé mentale ne le permettait pas. Il a été interné hier dans le cadre d’une hospitalisation d’office. Les enquêteurs excluent un cambriolage et pensent que les deux hommes se connaissaient. Sur les lieux du meurtre, une résidence cossue, les voisins du mort évoquent un homme seul et en mauvaise santé, déjà victime il y a dix-neuf ans d’une tentative de meurtre. « Il avait été alors égorgé par une femme à la gare de Chatou, raconte un riverain, et il était resté handicapé. Il avait ensuite perdu son boulot d’ingénieur, puis sa femme l’avait quitté. » Les riverains le voyaient, solitaire, faisant ses courses et s’exprimant difficilement. « On ne lui connaissait pas de relation avec des hommes ou des femmes, ajoute un autre habitant. Mais il paraît que ce type dormait chez lui sur le canapé. » Ils s’étaient en effet rencontrés à l’institut psychiatrique Théophile-Roussel de Montesson où la victime avait effectué un séjour.
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