La folle cavale aura duré 24h et s'achève heureusement, sans bain de sang. Hier soir, la jeune femme de 28 ans, séquestrée par son ancien compagnon et père de ses deux enfants, a été retrouvée saine et sauve. Son ravisseur, Pierre A., 32 ans, a été interpellé sans difficultés à Urt, vers 18 h 45.
Tout commence lundi, vers 18 h 30, à Ogenne-Camptort, sur le lieu de travail de la victime, ouvrière chez un éleveur de canards. « Elle était dans la salle de gavage avec un autre salarié en train de préparer du matériel, lorsqu'il est apparu. Il avait une arme et l'a forcée à le suivre », raconte Patrice Pourailly, l'employeur de la mère de famille. Le trentenaire est en possession d'un fusil de chasse. Il s'engouffre dans sa Renault Mégane avec sa victime et démarre en trombe. Le collègue de la jeune ouvrière donne aussitôt l'alerte.
Un plan Épervier est déclenché dans la foulée. « Tous les moyens humains et techniques possibles ont été utilisés, que ce soit la géolocalisation du téléphone portable, l'hélicoptère de la gendarmerie de Cazaux (33) ou encore des patrouilles qui ont ratissé le secteur pendant toute la nuit », explique Céline Raignault, vice-procureur à Pau.
Mais ces premiers efforts ne donnent pas de résultat. Localisé à plusieurs reprises, notamment à cause de son portable, le fuyard est vu à Saint-Martin-de-Seignanx, dans les Landes, hier matin, en train de faire un plein d'essence. Aussi sec, le groupement de gendarmerie des Landes est sollicité et vient renforcer la centaine de militaires des Pyrénées-Atlantiques déjà mobilisés sur cette affaire. Le plan Épervier est déclenché de l'autre côté de l'Adour, mais la Mégane reste introuvable.
En fin d'après-midi, hier, elle est reconnue par une patrouille postée sur le pont d'Urt. L'ouvrage qui marque la frontière entre les deux départements s'avère être un cul-de-sac pour le kidnappeur qui, pris en tenaille, se laisse interpeller sans résistance. Assise dans le véhicule, sa victime est finalement libérée.
La jeune femme devait être examinée par un médecin dans la soirée avant d'être entendue par les enquêteurs et de retrouver ses deux jeunes enfants, à Lucq-de-Béarn, la commune où vit le couple, séparé depuis quelque temps. Une rupture que le trentenaire, intérimaire et déjà connu de la justice pour des faits de violences conjugales sur son ex-concubine, n'aurait pas acceptée et qui pourrait être à l'origine de son geste.
Hier soir, l'homme devait être transféré dans les locaux de la section de recherches de Pau pour être placé en garde à vue. La brigade de recherches d'Oloron-Sainte-Marie est également saisie de l'enquête.
http://www.sudouest.fr/2011/06/29/il-enleve-son-ex-et-la-sequestre-24-heures-438665-4319.php
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