A peine sortis du palais de justice, ils sont allés récupérer de la drogue qu'ils avaient jetée dans les haies d'une résidence, lors de leur interpellation. Mais la police les a vus faire…
LOÏC C…, 23 ans, de Brest, et Tristan B…, 19 ans, de Ploudalmezeau, sont ces deux jeunes Bretons qui, avec un troisième copain, Erwann V…, 28 ans, du Finistère également, se sont fait surprendre par une patrouille de police, dans la nuit de jeudi, avenue De-Gaulle, alors qu'ils étaient en possession, répartis sur eux, de quelque 200 grammes d'héroïne et d'un peu de cannabis (notre édition d'hier).
Ils revenaient de Rotterdam et, en transit par nos confins, ils avaient été repérés, ainsi que cela arrive très souvent, à cause de leur allure de zombies, circulant en pleine nuit, à bord d'un vieux break Citroën ZX immatriculé dans le Finistère.
Vendredi, ainsi que nous l'avons rapporté, les trois toxicomanes ont été présentés devant le tribunal, pour être jugés en comparution immédiate. Erwann V… a demandé un délai pour préparer sa défense, ce qui est son droit. L'affaire a donc été renvoyée au au 22 septembre et il a été placé en détention jusqu'à cette date, en raison d'un casier judiciaire déjà chargé. Quant à ses deux camarades, qui seront jugés en même temps que lui, les magistrats ont choisi de leur faire « une fleur » - vu que ce sont de primo-déliquants - et de les remettre en liberté, en les astreignant toutefois à un strict contrôle judiciaire, jusqu'à la date du procès.
Leur parlant un peu comme un père à ses enfants, le président Wastl-Deligne leur a ainsi solennellement recommandé de bien s'y plier, de bien se présenter à l'audience le mois prochain. Et il a surtout invité Loïc et Tristan - qui ont acquiescé - à entamer, séance tenante, une rigoureuse thérapie, leur visage cadavérique et suant, signalant sans même qu'ils aient besoin de la confirmer, leur terrible addiction à l'héroïne.
Sitôt sortis sitôt repris
Pour dire, d'ailleurs, comme la drogue les rend dépendants et capables de tout pour en avoir : l'un des deux avait eu le culot, pendant sa garde à vue, dans la nuit de jeudi, de profiter de ce que le policier qui l'interrogeait était sorti quelques instants dans le couloir téléphoner, pour récupérer, subrepticement, un petit flacon contenant celle qui lui avait été confisquée !
Mais le président Wastl-Deligne, décidément clément, avait choisi de passer l'éponge sur cette peccadille. Et donc, comme dit, comme fait, les deux jeunes gens sont ressortis libres du palais de justice. On aurait pu alors les imaginer pressés de regagner, au plus vite, leur chère Bretagne. Or, si nous reparlons de cette histoire, c'est qu'elle a eu une suite quasiment immédiate, puisque Loïc et Tristan se sont refait « choper », dans la foulée, quelques dizaines de minutes plus tard, à nouveau en possession d'héroïne.
Les deux coquins avait, en effet, réussi à balancer prestement plusieurs petits boudins d'héroïne, sous cellophane, lorsqu'ils s'étaient fait interpeller avenue De-Gaulle, à hauteur des résidences Vassal, profitant de ce que les policiers, dans un tout premier temps, n'étaient que deux et eux trois, ne pouvant, dès lors, avoir l'œil sur tous leurs gestes.
Quelques dizaines de grammes, évidemment précieux dans leur état « de manque » (mais aussi pour la revente), qu'ils se sont donc empressés d'aller récupérer, sitôt rendus à l'air libre. Déjà oublieux des promesses qu'ils venaient pourtant de faire aux juges de se tenir tranquilles !
Malheureusement pour eux, leur petit manège, de farfouiller frénétiquement dans les fourrés, à la recherche de leur « trésor », n'a pas échappé à un officier de police, qui passait par là « par hasard » et qui les a vus faire. Et les a donc aussitôt repris, en flagrant délit, pour détention de susbstance prohibée.
Même motif, même punition: les deux lascars, après audition, ont donc été présentés, à nouveau, hier, à un substitut, puis à un juge des libertés et de la détention, qui a évidemment opté pour cette dernière, la justice ayant été manifestement bafouée. Loïc et Tristan ont ainsi été placés en détention, en attendant, mardi, d'être jugés en comparution immédiate.
A moins qu'ils ne demandent, à leur tour, un délai pour préparer leur défense, leur cas s'étant désormais singulièrement aggravé, en raison de leur flagrante récidive…http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/transport-dheroine-sitot-sortis-sitot-repris
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