Lors d'une randonnée en famille, Guy Michel est tombé dans un précipice de 30 mètres, en voulant prendre une photo. Il a été emporté par les eaux tumultueuses du Drac.
UNE terrible tragédie s'est abattue, lundi en fin de matinée, sur une famille très connue et respectée de Vivier-au-Court.
Alors qu'il était en vacances, avec les siens, selon un rituel immuable depuis près de trente ans, à Orcières-Merlette, Guy Michel, 63 ans, a fait une chute dans un ravin, alors qu'il avait emmené tout son petit monde, dans une de ces randonnées qu'il aimait tant, sur le chemin du saut du Laïre, dans le secteur de Prapic, dans un cadre époustouflant de beauté, à l'orée du parc des Ecrins.
On ignore ce qui s'est exactement passé, car Guy Michel, homme très prudent, connaissait tous les dangers de la montagne.
Cependant, il semblerait pourtant bien que ce soit en voulant faire une photo de marmottes dans un alpage, que son pied a glissé et qu'il a fait une première chute de 30 mètres dans un précipice.
Il est alors tombé dans le Drac, dont le débit tumultueux est actuellement très élevé et il a ainsi été emporté par le courant (mais sans doute avait-il déjà succombé) jusqu'à une cascade, haute elle aussi de 30 mètres, du haut de laquelle il a été entraîné.
Ces précisions, qui donnent une idée du drame épouvantable qui s'est joué, ont été communiquées à nos confrères du Dauphiné-Libéré des Hautes-Alpes, par les secouristes du peloton de gendarmerie de haute-montagne de Briançon, intervenus par hélicoptère, pour sortir le malheureux des eaux du torrent et le transporter vers Gap. Dès mardi, la nouvelle de cet accident navrant s'est répandue dans tout le Sedanais, mais également dans toutes les Ardennes, suscitant une vive émotion, car Guy Michel, en dépit de sa discrétion était un chef d'entreprise apprécié de ses pairs, comme de ses fournisseurs et de ses personnels.
Un homme simple, discret, droit et loyal
Il était, en effet, réputé pour être « un dirigeant droit, aux décisions justes », cofondateur notamment de l'entreprise ALDEM, spécialisée dans la découpe laser et la mécano-soudure à Vrigne-aux-Bois et de la société APPLITEC, à Illy, tournée vers le traitement de surfaces et la peinture, après avoir passé l'essentiel de sa vie professionnelle comme directeur de sites chez Sodery, filiale de Deville, à Montcy et Tournes.
Ayant précisément pour seules passions, son travail, sa famille - en particulier ses petits-enfants, Paul, Thibaut, Victor et Arthur qu'il chérissait - et la montagne, Guy Michel était également très connu pour avoir été très longtemps un sociétaire actif et à certaines époques un entraîneur, du club de gymnastique l'Avenir de Vivier-au-Court, décrit également par un de ses vieux copains, Jean-Marie Deroches, comme « un homme simple, discret, juste, droit et loyal ».
Des épithètes teintés de respect, que Guy Michel devait probablement à une éducation « à l'ancienne » reçue de ses parents, qu'il exprimait en s'impliquant avec générosité dans les activités paroissiales, pour Noël ou pour les kermesses de Saint-Eloi des Fonderies, aimant rendre service, en plus de ses autres qualités.
Nul doute, s'agissant d'un homme aussi unanimement reconnu, qu'il y aura beaucoup de monde vendredi matin, lors de ses obsèques en l'église Saint-Julien à Vivier-au-Court, où il était né, où il a vécu, où il s'est marié et où il va désormais reposer.
A son épouse Sylviane, à ses fils Christophe et Vincent qui l'assistaient dans ses entre- prises et à sa sœur Elisabeth, ainsi qu'à toute sa famille, notre journal exprime ses sincères condoléances.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/un-chef-dentreprise-tres-connu-se-tue-en-montagne
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