dimanche 7 août 2011

Un garage ravagé par les flammes

Dans la nuit de jeudi à vendredi un établissement spécialisé dans les pneus a été intégralement détruit dans un incendie. La piste criminelle est privilégiée.

ET Soudain hier aux alentours d'une heure du matin, ce fut l'illumination nocturne. « Je me suis levée et j'ai aperçu le feu. Jamais je n'avais vu une chose semblable », se souvient Françoise une riveraine. Et pour cause, le garage « Leclerc pneu - Profile Plus », spécialisé dans les bandages en caoutchouc qui enveloppent les chambres à air des roues, a été réduit en miettes et n'est plus maintenant qu'un cimetière à pneus.
C'est un habitant du quartier qui a donc donné l'alerte aux pompiers de Soissons. Quatre engins et 15 hommes ont été mobilisés, sans compter les renforts venus de Vailly-sur-Aisne et Hartennes, soit 12 personnes. Le nombre de personnes mises à contribution donne un aperçu de l'ampleur de l'incendie.

150 000 euros de marchandises

Selon les investigations de la police, l'incendie aurait trouvé son origine dans l'inflammation de deux chambres à air situées à l'extérieur du bâtiment. Les flammes se seraient ensuite propagées à l'intérieur, sans cesse ravivées et attisées par les indénombrable, et ô combien inflammables, pneus. « Il n'y a aucune trace d'infraction et l'incendie serait d'origine criminelle et volontaire », avance Audrey Roux, commissaire de police à Soissons. Seuls deux endroits où le grillage entourant le site sont affaissés et pourraient démontrer qu'un ou plusieurs individus s'y seraient introduits.
C'est un bis repetita dramatique puisque près d'une semaine auparavant le même garage avait été victime du même acte. « Nous avons déjà eu un aperçu la semaine dernière mais nous n'aurions jamais pensé que cela puisse prendre de telles proportions. Tout est mort », se désole Eric Rousvoal, responsable régional pour le compte de Leclerc pneu. Le précédent incendie qui n'avait pas atteint les locaux du garage était-il un avertissement, une menace ? « Nous n'avons pourtant pas d'ennemi, remarque Freddy Dedun, responsable du site de Soissons. C'est un acte gratuit ».
Le bâtiment est inutilisable, en ruine et les risques d'effondrement réels. « Nous avons déjà pour plus de 150 000 euros de marchandises qui sont partis en fumée, sans parler de tout notre équipement », rajoute Eric Rousvoal.
Une plainte pour destruction de biens privés par incendie a été déposée. Le commissariat de Soissons va poursuivre ses recherches en observant notamment les caméras de sécurité des entreprises voisines.
En attendant de trouver les pyromanes, ce sont les 6 salariés, le responsable, son adjoint, deux monteurs et deux dépanneurs qui se retrouvent au chômage technique.

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/un-garage-ravage-par-les-flammes

Aucun commentaire: