Camp pour ados Nus sous la tente : un père en colère

Un père de famille ne veut plus mettre ses enfants au centre social de Chevreux estimant que sa direction a mal géré « la crise » lors d'un camp.
TOUT est question d'appréciation. Quatre enfants âgés de 11 ans environ qui lors d'un camp de vacances se déshabillent en l'absence des adultes : simple transgression ou dérive sexuelle ?
Les faits remontent au tout début du mois d'août : plusieurs enfants fréquentant le centre social Chevreux participent à un séjour en camping à Saint-Quentin organisé par une association. La Ville envoie deux de ses animateurs bien que le camp soit déjà encadré par le prestataire. Un soir, les animateurs ont une réunion de travail, au cours de laquelle ils préparent la journée du lendemain et évoquent la suite à donner aux problèmes de comportement d'un des jeunes ; il sera d'ailleurs ramené à Soissons avant la fin du camp. Les pré-ados, censés dormir à cette heure, vers 23 h 30, sont laissées sans surveillance. Dans une des tentes de garçons, quatre jeunes se déshabillent. A partir de là, les versions divergent.
Selon Farid Kenouche, et surtout selon son fils, présent dans la tente, il y a eu actes sexuels. « Mon fils est très choqué ; il ne veut plus aller au centre social. Choqué par ce qu'il a vu sous cette tente et par le fait que les animateurs lui ont demandé de ne rien dire à ses parents. »
La maire adjointe chargée des quartiers, Violette Legrand, a une autre version : « Les animateurs ont dit aux jeunes qu'avant d'en parler à leurs parents, il fallait tirer les choses au clair. Tous les enfants ont été entendus un par un ; ils ont raconté qu'ils avaient voulu faire un strip-tease, comme à la télé. Il n'y a rien de grave. Les parents ont aussi été reçus. »
Selon elle, « les enfants ne sont pas choqués. Un seul n'était pas d'accord et ce n'était pas le fils de M. Kenouche. » Cet enfant n'a d'ailleurs pas souhaité se joindre aux autres, présents dans cette tente, une fois rentrés à Soissons.
« Impardonnable »
« Ces quatre garçons ont pratiqué des actes sexuels entre eux, mon fils était là, il a tout raconté à Madame Legrand », tonne Farid Kenouche. Pour lui, il ne fait aucun doute que la direction du centre social est responsable. « La direction a voulu étouffer l'affaire. C'est un acte impardonnable. Pour moi, les trois responsables du centre social doivent partir ! ».
Pour Mme Legrand, il n'y a pas eu faute. « Les animateurs ont fait leur travail avec sérieux ; ils n'étaient pas dans la tente mais ils étaient sur le camp. Les règlements ont été suivis à la lettre. »
Farid Kenouche a souhaité porter plainte mais son fils n'étant pas impliqué directement, cela lui a été impossible. Les autres parents n'ont pas donné suite.
Ce père en colère a décidé de retirer ses trois enfants du centre social. « Je n'ai plus confiance », confie-t-il
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