Filouteries et malversations sont reparties à la hausse, notamment sur internet. Rappel des entourloupes les plus communes.
UN ordinateur acheté sur « le bon coin » qui n'arrive pas. Une avance versée pour une voiture, dont on n'a jamais vu les clés mais aussi, des achats débités sur notre compte, alors que l'on n'a rien fait…
Pour les forces de l'ordre, la tendance est connue depuis longtemps : les escrocs, virtuels ou réels, détrousse de plus en plus d'âme charitable. La tendance des « escroqueries et infractions économiques et financières » est à la hausse.
Près de 400 faits supplémentaires ont été enregistrés dans le département durant les douze derniers mois. « L'analyse en « année glissante » démontre une tendance au développement de cette forme de délinquance », note les services de la préfecture.
Ainsi, entre le 1er septembre 2009 au 31 août 2010, 3 102 escroqueries et infractions économiques et financières avaient été constatées. Du 1er septembre 2010 au 31 août 2011, le nombre est passé à 3 152. La hausse est donc de 13,2 % entre ces deux périodes. Elle s'explique en grande partie par l'explosion des arnaques par Internet, même si les « classiques » restent toujours d'actualité. Un exemple : une femme de ménage du Laonnois a été jugée au printemps dernier pour avoir siphonné les comptes de l'octogénaire dont elle s'occupait. Elle lui avait soutiré près de 17 000 euros en trois ans.
L'ordinateur qui n'arrive jamais. L'arnaque dans toute sa splendeur : on achète un bien d'occasion sur Internet et rien n'arrive dans sa boîte aux lettres. Mi-septembre, un escroc a été jugé devant le tribunal correctionnel Laon pour ce genre de méfait. L'homme était accusé d'avoir vendu un ordinateur portable, à plusieurs personnes à la fois et d'avoir encaissé un chèque de 110 euros alors qu'un client, un habitant de Saint-Erme (canton de Sissonne), n'a jamais reçu l'appareil.
Le courriel qui vous harponne (« phishing »). Cette technique veut que l'émetteur d'un courriel (e-mail) se fasse passer pour votre banque, une entreprise (EDF, fournisseurs d'accès Internet…) ou un organisme public (CAF, impôts), afin de connaître vos coordonnées bancaires. Deux victimes axonaises ont récemment « mordu à l'hameçon » (l'union du 6 août). Dans les deux cas précis, les personnes ont reçu un mail avec, en en-tête, le nom de leur opérateur téléphonique, Orange dans un cas, SFR dans l'autre, et quelques lignes demandant de fournir son numéro carte bancaire afin de régulariser un problème de facturation en leur faveur.
Dans l'une des affaires, la personne s'est exécutée et a constaté le lendemain en consultant ses relevés de comptes que deux prélèvements frauduleux avaient été effectués, l'un de 19, 80 euros et un autre de 374, 99 euros. Dans l'autre cas, la victime s'exécute mais elle a un doute. Les fautes d'orthographe dans le mail attirent son attention. La victime décide alors de se rendre à la banque pour faire opposition. Pour cette personne de Marcy, elle a sans doute évité que quelques centaines d'euros ne disparaissent de son compte. Aujourd'hui, son préjudice se limite à des frais d'opposition.
L'utilisation de la carte bleue dans le dos de son propriétaire. Noël se rapproche et les achats sur la toile vont être de plus en plus nombreux dans les semaines à venir. L'occasion pour les fraudeurs de sortir de leur bois. Pour cela, il suffit à ces personnages malveillants de se procurer les numéros figurant au recto et au verso d'une carte bancaire pour effectuer toutes sortes de paiement sur Internet ou par téléphone. Une mésaventure est arrivée à une Chaunoise cette année. Elle a reçu un coup de fil de sa banque demandant si elle a effectué un paiement important. L'établissement venait d'enregistrer un règlement de 540 € pour un billet d'avion à destination de l'Allemagne ! L'Axonaise tombe des nues, puisqu'elle n'a jamais passé commande… Elle constate ensuite d'autres débits frauduleux : chambre d'hôtel, pizzas, etc. Au total, cinq transactions pour plus de 300 €.
Comment cela est-il possible ? Le numéro de carte peut être sur une liste. Les malfaiteurs peuvent, notamment, récupérer les coordonnées bancaires lors de paiement sur Internet sur des sites non-sécurisés mais aussi en dupliquant l'empreinte de la carte lors d'un voyage…
L'escroquerie « à la nigériane » ou « 419 ». « Je suis en phase terminale de cancer, j'ai décidé de vous faire don d'une partie de ma fortune, ayez l'obligeance de me contacter » ou encore « Je suis héritière d'une mine de diamants en Sierra Leone, je veux vous confier une partie de ma fortune s'élevant à 28 millions de dollars US, 15 % vous reviendront si vous m'aidez dans les démarches ». Le message vous parvient par courriel d'une personne que vous ne connaissez pas. Celle-ci vous demande de l'aider. L'objectif de l'auteur du message est en réalité de vous amener à accepter de verser une participation financière pour régler des soi-disant frais de dossiers, payer des intermédiaires, etc.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/escroqueries-et-arnaques-la-tendance-lourde
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