jeudi 1 septembre 2011

Gendarme frappé à Sospel: un suspect remis en liberté

Je vous amène TOUT Sospel. Tout un village venu attester de la moralité de mon client. Cent dix-huit personnes qui signent une pétition, qui se lèvent comme un seul homme pour dire qu'il ne mérite pas la prison ! » Me Mohamed Kassoul avait fourbi ses armes, avant de revenir plaider devant le tribunal correctionnel de Nice jeudi.

Des armes de papier, qui pèsent dans la balance de la justice. Son client, 44 ans, était écroué avec deux autres Sospellois depuis le 19 août*, après la rixe dans un bar lors de laquelle le commandant de la compagnie de gendarmerie de Menton, qui était en civil, avait été frappé.

«Je vous amène TOUT Sospel. Tout un village venu attester de la moralité de mon client. Cent dix-huit personnes qui signent une pétition, qui se lèvent comme un seul homme pour dire qu'il ne mérite pas la prison ! » Me Mohamed Kassoul avait fourbi ses armes, avant de revenir plaider devant le tribunal correctionnel de Nice hier. Des armes de papier, qui pèsent dans la balance de la justice. Son client, 44 ans, était écroué avec deux autres Sospellois depuis le 19 août, après la rixe dans un bar lors de laquelle le commandant de la compagnie de gendarmerie de Menton, qui était en civil, avait été frappé.

Une affaire qui fait grand bruit dans le petit village et qui sera jugée sur le fond le 26 septembre. Pour l'heure, l'oncle des deux autres suspects est à nouveau libre.

« Ce n'est pas un voyou »

« J'y suis pour rien, j'ai rien fait », a-t-il répété hier. Son avocat avait déjà nié sa participation à la bagarre du 17 août, lors de l'audience en comparution immédiate. Me Kassoul a entretemps sollicité sa remise en liberté. Sospel vivrait « dans la terreur, sous la menace de certains voyous. Cet homme-là n'en est pas un ».

Pour le prouver, le pénaliste brandit une pétition et des témoignages en sa faveur. «Àcommencer par celui du maire de Sospel. Mais aussi du gérant du bar à l'origine de la plainte. » Deux hommes qui n'ont pas assisté à la scène, rétorque le procureur Jean-Philippe Mescle, très sceptique devant cette initiative populaire. « Il ne faut pas faire dire à certaines attestations ce qu'elles ne disent pas... »

Pour le représentant du ministère public, si l'implication de l'oncle n'est pas établie, elle n'est pas écartée pour autant. Et le risque de pression sur les témoins existe toujours. Le tribunal présidé par Colette Moreau-Zalma se range néanmoins à l'avis de la défense. Il libère le prévenu sous contrôle judiciaire, avec interdiction de rencontrer les autres prévenus et la victime. Pour les explications, il faudra attendre fin septembre.
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/gendarme-frappe-a-sospel-un-suspect-remis-en-liberte

Aucun commentaire: