vendredi 23 septembre 2011

Les vols par ruse se multiplient dans l'Aisne Les mille et une façons de vous détrousser

Pétitions, confiseries, appels d'urgences… Voleurs ou escrocs rivalisent de techniques pour s'emparer de l'argent des autres. Les cas se multiplient depuis peu.
LE plus court chemin pour obtenir de l'argent liquide, c'est de le prendre dans les mains de son propriétaire ! De nombreux voleurs l'ont bien compris et multiplient les combines afin de mieux embobiner leurs victimes.
Tous les moyens sont alors bons. Une pétition par exemple. « Régulièrement, plusieurs jeunes femmes se placent devant le distributeur situé près de mon bureau », explique un Soissonnais, qui travaille dans le centre-ville de la Cité du Vase.
« Elles emploient souvent la technique suivante : elles s'approchent pour faire signer un document pendant que la personne effectue son retrait au distributeur. Lorsque le moment de retirer la somme arrive, elles s'emparent des billets ». À plusieurs reprises, l'homme est sorti pour avertir les clients, alors que ces « rapaces » tournaient autour au moment de l'opération.
Ces faux bénévoles n'officient pas seulement à proximité des agences des banques. Il y a un mois, ils ont sévi à l'agence de Laon de l'union. Deux jeunes d'une vingtaine d'années se sont présentés dans nos locaux. Feignant de ne pas parler français ou d'être sourds et muets, ils ont présenté une feuille avec une inscription dessus.
L'approchant pour la faire lire, ils en ont profité pour dérober un objet, camouflant ce dernier derrière la feuille. C'est ainsi qu'ils ont subtilisé un téléphone mobile, avant de s'enfuir en courant.
La pétition est loin d'être l'unique prétexte pour aborder les proies. Les stratagèmes sont plus ou moins futés, et parfois violents. Exemples.

4 L'arrachage sauvage. Samedi dernier, dans l'après-midi, une dame âgée s'approche d'un distributeur de billet avenue de Soissons à Château-Thierry. Afin de retirer de l'argent. Au moment elle prend les billets, une main attrape vigoureusement son bras. Il s'agit de celle d'un jeune homme d'origine roumaine. La dame résiste. Par chance, une patrouille de police passe par là au moment des faits et interpelle l'homme. Il est actuellement en détention dans l'attente de son procès.
4 L'embobinage à la marseillaise. En venant retirer des espèces à un guichet automatique, vous ne pouvez terminer votre opération car la carte ne ressort pas. A ce moment, un « bon samaritain » s'approche et indique qu'il lui est arrivé la même chose récemment. Et qu'il suffit de composer son code ! En réalité, cette « bonne âme » a posé un « collet » dans le lecteur de carte de l'automate. Il s'agit d'un élément métallique ou en plastique, faisant office de pince, et destiné à bloquer les cartes bancaires. Cette ruse est appelée couramment « collet marseillais », car elle est née au bord de la Méditerranée. Trois personnes âgées ont été victimes de ce type d'arnaque mi-septembre, dans deux banques soissonnaises, située avenue Winston-Churchill et rue Saint-Martin (l'union du 15 septembre).
4 Les confiseries au tarif « salé ». Un morceau de nougat et un petit drapeau. Pour la modique somme de 8 euros. La facture est un peu « salée », mais les vendeurs affirment que c'est pour les bonnes œuvres de la commune. Le plus souvent, c'est pour leur poche… Des vendeurs de ce genre ont officié lundi à Crouy, dans l'agglomération de Soissons (l'union d'hier). Ils se sont même montrés menaçant auprès d'une jeune femme. La preuve qu'ils n'agissent pas par charité républicaine.
4 Le coup de fil bidon. Appeler le Samu ou une dépanneuse, parce qu'une personne est malade. Une demande de la sorte provoque généralement un élan de gentillesse. On se dirige vers une cabine téléphonique, compose son code… Et quelques minutes plus tard la carte bancaire a disparu ! Bien entendu les quatre chiffres qui vont avec ont été mémorisés par la personne soi-disant en détresse. Dernièrement (l'union du 5 septembre), deux octogénaires ont répondu à ces « SOS ». Résultat : leurs comptes en banque ont été siphonnés. L'une a rapidement découvert que deux retraits de 100 et 500 euros avaient été effectués dans un distributeur de billets. L'autre a, elle, eu la désagréable surprise de voir sa carte avalée alors qu'elle voulait retirer des espèces. Se rapprochant de sa banque, elle a appris qu'une copie de la piste magnétique avait été opérée et un retrait de 1 000 euros effectué.

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/les-vols-par-ruse-se-multiplient-dans-laisne-les-mille-et-une-facons-de-vous-detrousse

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