Morgann, une petite fille de 4 ans a présenté de graves brûlures aux jambes après avoir fréquenté l'aire de jeux de Dormans. Une plainte a été déposée.
«LE médecin a été obligé d'inciser les cloques à l'aide d'un scalpel. C'est dire l'étendue des dégâts… » Christine Gontier ne décolère pas. « Morgann gardera des séquelles, c'est évident ». Cette mère de famille ne comprend toujours pas comment sa fille de quatre ans a pu être ainsi brûlée sur le toboggan installé à Dormans. En cause, le produit utilisé pour désinfecter l'équipement et pulvérisé quelques minutes plus tôt. Elle décide de porter plainte contre la mairie. « Avant tout pour éviter que cela ne se reproduise. Il est inadmissible de voir un enfant se blesser sur un équipement municipal ».
Ce jour-là, Sandrine confie Nolwenn, 11 ans et Morgann, à sa mère qui réside Verneuil. « Il faisait beau, les petites ont voulu aller s'amuser à Dormans », précise Christiane, la mamie des deux fillettes.
D'abord des picotements
Comme souvent, elles prennent la direction de l'aire de jeux. « J'ai bien vu un agent municipal aux alentours, mais rien d'anormal ». Nolwenn arrive la première sur le toboggan. C'est elle qui remarque la présence d'un liquide poisseux. « Je pensais que c'était de l'eau. C'était poisseux mais inodore », assure Christiane Gontier. Morgann décide de grimper à l'échelle et de glisser le long de la paroi du toboggan. La gamine commence alors à se plaindre de picotements. « Ses jambes étaient rouges. j'ai immédiatement passé de l'eau dessus ». Les rougeurs prennent de l'ampleur et deviennent douloureuses, empêchant la fillette de dormir. « En ôtant son pyjama, j'ai découvert des cloques d'eau », se souvient Christiane Gontier. Les brûlures sont si graves que dès le lendemain, le médecin, consulté en urgences, décide d'inciser les cloques.
Rien ne semble y faire. « Les brûlures ont fini par dépasser les pansements », insiste la maman de Morgann. Direction les urgences de Château-Thierry. « Une infirmière est venue à domicile pour les soins ». Durant plusieurs jours, Morgann sera dans l'impossibilité de s'asseoir. « Elle mangeait à genou ou debout et dormait sur le ventre ». Sandrine alerte la maîtresse. « J'avais peur que sa scolarité ne soit compromise », avoue-t-elle. La mairie de Dormans est alertée.
« Un technicien m'a expliqué que le produit ne comporte aucun risque. Comment savoir que c'est bien celui-là qui a été pulvérisé sur le toboggan ». La maman attend des réponses. Désormais, c'est cloîtré chez leur grand-mère que les deux sœurs s'amusent.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/dormans-marne-sa-mere-decide-de-saisir-la-justice-brulee-sur-un-toboggan
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