Course-poursuite périlleuse, hier, pour les policiers qui se sont retrouvés face à un homme fusil à la main. Ils ont été contraints de faire feu.
C'EST une histoire comme il en arrive rarement à Laon. Du reste, tout commence par un banal contrôle routier, hier, aux alentours de 6 h 15 du matin. Les policiers sont positionnés sur la nationale 2, près du rond-point de l'autoroute de Chambry. Soudain, une Audi A4 de couleur blanche, avec une immatriculation étrangère, fait irruption. La vitesse affichée est de 165 km/h !
Aussi les fonctionnaires décident de tenter de l'intercepter. Avec leur véhicule, ils se lancent à sa poursuite. Arrivé à hauteur du giratoire de l'A26, l'Audi prend l'entrée de l'autoroute. Près du péage, elle change d'avis. Fugitifs et policiers se retrouvent face à face, véhicules stoppés, comme dans un film.
Les forces de l'ordre sortent de leur voiture. Ni une, ni deux, l'Audi repart en trombe. Elle fonce, rasant les policiers, sans a priori les viser. Le rodéo n'est pas fini. De nouveau le giratoire, où cette fois, sans doute dans sa précipitation, le conducteur en fuite prend un chemin de terre. Ils ne s'arrêtent pas, roulant contre vents et marées, même quand il parvient jusqu'à un champ de betteraves… Derrière, les fonctionnaires sont descendus pour courser à pied l'Audi, qui désormais avance très lentement. La voiture s'arrête. Le conducteur en descend et s'enfuit en courant. Les policiers avancent. Cette fois, c'est la portière passager qui s'ouvre. Un homme apparaît. Il brandit vers les policiers un fusil de chasse, calibre 12, canon et crosse sciés. Les forces de l'ordre n'ont d'autre choix que de faire feu. Les deux policiers tirent chacun une fois, tandis qu'une adjointe de sécurité est plus en retrait. Les tirs ne touchent pas l'homme armé. Ce dernier prend alors la poudre d'escampette.
Le conducteur arrêté
Arrivés à hauteur de l'Audi, les fonctionnaires aperçoivent des armes, un couteau de chasse et des fusées. Toujours d'un sang-froid exemplaire, ils décident de garder le véhicule et d'appeler les renforts.
Rapidement, des policiers des différentes unités, mais encore une vingtaine de gendarmes, dont un maître-chien, se déploient sur le terrain. Des informations localisent un suspect, le conducteur, dans le secteur de Barenton-Bugny. Finalement, il sera arrêté sur le quai de la gare de cette commune. L'homme n'est pas armé et n'oppose pas de résistance. Son complice, lui, s'est évanoui dans la nature.
L'interpellé est placé en garde à vue. Il s'agit d'un Roumain qui n'a pas d'explications précises à donner sur l'affaire. D'autant que les enquêteurs découvrent que l'Audi a été volée en Suède dans la nuit du 24 au 25 août. Cela fait un beau périple. Pourquoi rouler si vite et armés ? À quoi peuvent servir les fusées ? Hier, la garde à vue du suspect a été prolongée.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/sous-la-menace-dune-arme-les-policiers-font-feu
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