vendredi 7 octobre 2011

Deux salariés «se servaient» dans les ateliers de Woellner

Durant deux ans, des employés d'une usine du Sud de l'Aisne ont commis de nombreux vols sur leur lieu de travail. Ils ont été arrêtés en début de semaine.

RANCŒUR envers leurs employeurs ou vols maladifs ? Les motivations des deux salariés de la société Woellner ne sont pas forcément claires. Mais les faits sont là : ils ont subtilisé une grosse quantité de matériel stocké sur le site où ils travaillaient.
Durant près de deux ans, les salariés se sont servis dans les ateliers et les bureaux de l'entreprise installée à l'entrée de la commune de Nogent-l'Artaud (canton de Charly-sur-Marne), dans le Sud de l'Aisne. L'usine chimique, qui produit des composants utilisés dans les produits d'entretien, les colles et autres, emploie une soixantaine de personnes. Ils sont répartis en équipes qui se relaient sept jours sur sept.
En 2009, les premiers « chapardages » commencent. Régulièrement, à chaque fois que les équipes travaillant la semaine reviennent de week-end, un vol est constaté. Disparaissent : clés, pinces et même postes à souder. À chaque fois, les grivèleries ont lieu entre le vendredi et le lundi matin. Le phénomène a lieu dans différents secteurs de l'usine : ateliers, bureaux, et même local syndical.

Licenciement pour faute grave

Le phénomène s'amplifie au fil du temps. Ces derniers mois les vols se répètent régulièrement. Les auteurs prennent tout ce qui leur tombe sous la main : groupe électrogène, débroussailleuse, caméra destinée à surveiller le process de production ou encore ordinateur du comité d'entreprise… Phénomène curieux dans ce genre de larcin, aucune trace d'effraction n'a été constatée dans les locaux. Autrement dit, les voleurs avaient probablement accès aux clés des pièces « visitées ».
Les conséquences commencent à devenir « sérieuses » : la disparition de certaines pièces gène le fonctionnement de l'entreprise. Mais surtout, elle plombe l'ambiance. Ces activités illicites ne cessant pas, certains salariés se regardent en « chiens de faïence ». « Des bruits couraient, notamment concernant ceux qui occupaient les postes du week-end, moment où les vols avaient lieux », note un employé.
Plusieurs plaintes sont alors déposées par la direction de la société. Les gendarmes de Charly-sur-Marne commencent ensuite à se mettre sur la trace des auteurs. Les investigations des enquêteurs portent leurs fruits. Le dernier vol a lieu le dernier week-end de septembre. En début de semaine, deux hommes sont interpellés puis placés en garde à vue.
Âgés de 43 et 52 ans, ils résident à Montlevon et Nogent-l'Artaud. Les perquisitions effectuées à leur domicile ont permis de récupérer une partie des biens dérobés au sein de l'usine.
Remis en liberté, les deux hommes seront convoqués prochainement devant la justice.
Les conséquences pour les deux employés, qui ont de nombreuses années d'ancienneté, ne s'arrêtent pas là : ils risquent un licenciement pour faute grave s'ils sont condamnés.
http://www.lunion.presse.fr/node/988235

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