mardi 1 novembre 2011

Crise d'épilepsie au volant

Une crise d'épilepsie. C'est a priori la cause d'un spectaculaire accident de la circulation survenu hier, vers 16 h 30, sur le boulevard Charles-Arnould. Etudiante en ressources humaines, une Rémoise de 26 ans rentrait chez elle avec sa grand-mère, lorsqu'elle a soudain perdu le contrôle de sa Renault Clio à la suite d'un malaise. « Elle accélérait et se dirigeait vers les voitures qui arrivaient en face », raconte son aïeule, âgée de 78 ans. « Je lui ai dit : freine, freine… Mais comme elle ne freinait pas, j'ai tourné le volant dans l'autre direction. Je n'aurais peut-être pas dû… »
La suite s'est déroulée en quelques secondes : tournant brusquement à droite, la voiture a littéralement arraché du sol un poteau de sécurité en montant sur le trottoir, puis s'est lancée à toute allure en direction du pavillon situé à l'angle du boulevard Arnould et de la rue Claude-Lorrain. Elle a fini sa course dans le portail du 111 boulevard Charles-Arnould, détruisant tout sur son passage. Le muret de la cour, mais aussi un coffret à gaz et un poteau en bois du réseau téléphonique. « Le choc a été très violent », témoigne la passagère. « Je n'arrive pas à croire que nous ne soyons pas blessées davantage. »

Petit miracle

Souffrant seulement de douleurs au thorax provoquées par la contraction de la ceinture de sécurité, cette dernière avait déjà quitté son siège à l'arrivée des premiers secours. Mais sa petite-fille se trouvait toujours coincée dans l'habitacle, obligeant les sapeurs-pompiers à procéder pendant une vingtaine de minutes à sa désincarcération tandis que les médecins du Smur lui apportaient les premiers soins. Cependant, elle aussi n'a été que légèrement blessée, même si, par mesure de précaution, les secours ont dû l'extraire à l'aide d'une planche et lui fixer une minerve.
Autre victime : la propriétaire de la maison sinistrée, une retraitée de 79 ans qui se trouvait dans sa cour au moment de l'accident, touchée, heureusement sans gravité, par un éclat de béton dans le mollet. « J'ai vu la voiture arriver et puis, boom », raconte-t-elle. Mais c'est presque un miracle que d'autres blessés, plus graves ceux-là, ne soient pas à déplorer. Car un dimanche, à cette heure de la journée, les trottoirs du boulevard Charles-Arnould ne manquent pas d'être très fréquentés.
Sous le regard de nombreux badauds, l'étudiante a ensuite été conduite au CHU, tandis que les policiers sécurisaient les lieux et recueillaient un certain nombre d'éléments pour les besoins de l'enquête. Sa grand-mère a également été transportée aux urgences par mesure de précaution, de même que la troisième victime. « Et dire qu'on était seulement parties chercher des médicaments chez moi », confie la grand-mère. « Ses parents sont en voyage, on devait passer la soirée chez elle, là, un peu plus loin, boulevard Arnould ». Et de conclure, inquiète : « Comment je vais leur annoncer ça…? ».
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/crise-depilepsie-au-volant

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