). Le garçon qui, lundi, a été victime d'une tentative d'extorsion de fonds, à Bogny-sur-Meuse, ne semble pas vraiment disposé à coopérer avec les enquêteurs. Il a de nouveau été agressé, mercredi soir…
DÉCIDÉMENT, il s'en passe de « drôles » dans la Vallée. Entre les outrages, les rebellions, les violences et les trafics de stup, les gendarmes n'ont guère le temps de souffler.
Lundi encore, ils ont été sollicités par un homme complètement affolé qui s'était réfugié chez lui, à Bogny-sur-Meuse, après avoir été sommé de remettre une somme d'argent assez importante à quatre individus qui l'attendaient dans un véhicule stationné à proximité, sur le parking de la rue de l'Église. Ces derniers, trouvant sans doute que les choses traînaient un peu trop en longueur, n'ont pas hésité à sortir une arme de guerre automatique et à en tirer une rafale contre la façade de l'immeuble où était domiciliée leur victime.
Une victime qui pourtant avait été amenée jusqu'à son domicile par ces quatre mêmes individus, lesquels, apparemment, ne font pas dans la dentelle. Était-il monté à bord de la voiture de son plein gré ou sous la contrainte ?
Rien n'est encore bien clair sur ce point. On sait par ailleurs, que cette même équipe avait déjà tiré une rafale de fusil-mitrailleur sur le pont de Monthermé avant de remettre ça à Bogny-sur-Meuse.
Voyant que la remise de l'argent ne se passait pas comme prévu, ils ont ensuite démarré sur les chapeaux de roues et se sont évaporés dans la nature. La victime a été longuement entendue par les gendarmes qui ont tenté d'obtenir quelques explications quant aux tenants et aux aboutissants de cette étrange « remise de rançon » avortée de justesse et si possible des informations sur les auteurs de cette « opération commando ».
Il semble que l'homme pris à partie dans cette affaire ne pouvait ou ne souhaitait pas en dire plus sur l'identité de ses agresseurs.
Selon Daniel Bouriaud, procureur de la République, « Nous sommes en présence d'une personne qui a été rattrapée pour être rançonnée, mais qui surtout n'a pas vraiment envie que l'on s'intéresse à elle. A priori, cette personne, qui n'est pas connue de la Justice, n'a pas des revenus qui lui permettraient de posséder l'argent qui lui était demandé. On est donc vraisemblablement face à une histoire de dette liée à un trafic de stupéfiant ou à un règlement de compte dont l'origine échappe pour le moment aux enquêteurs ». Cette affaire a connu un nouveau rebondissement mercredi soir. La victime qui était accompagnée de son cousin, est de nouveau tombée sur quatre individus, qui pourraient bien être les mêmes que la veille. Et là encore, les choses se sont plutôt mal passées, même si cette fois, il n'a pas été fait usage d'armes.
Les deux garçons ont été agressés physiquement, plus particulièrement le cousin. Le quatuor a ensuite pris la fuite à bord d'une voiture noire. Le capitaine Cazorla, adjoint au commandant de compagnie de gendarmerie de Charleville-Mézières, a mobilisé un important effectif d'enquêteur pour tenter d'élucider rapidement cette mystérieuse histoire : « Vu l'insistance des rançonneurs, on peut penser qu'il y a une importante somme d'argent en jeu. Il nous faut faire vite avant que cela dégénère
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/une-dette-bien-mysterieuse
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