mercredi 30 novembre 2011

Violence dans les stades / Neuf personnes sur le banc des accusés

Le phénomène de violence dans les stades a pris, depuis plusieurs années, une ampleur telle que la tolérance zéro est devenue la seule parade à ces excès.
Rien que dans la Marne, l'explosion des incivilités dans le cadre du football amateur a atteint + 20 % depuis septembre 2010… Au point de conduire Jocelyn Poul, le substitut du procureur de la République, à requérir hier de la fermeté et des sanctions exemplaires dans le cadre de deux affaires de violences commises dans les stades.

15 jours d'ITT

Bétheny, le 6 décembre 2009. L'équipe de la Maladrerie est venue affronter celle du Petit Bétheny…
Un match amical qui va rapidement dégénérer. L'origine du conflit : un tacle malheureux, un carton rouge de l'arbitre contre un joueur de la Maladrerie.
De là les choses s'emmêlent, s'enveniment. L'arbitre est contraint d'arrêter le match… après un quart d'heure de rencontre. Le goal de la Maladrerie va foncer sur l'arbitre. Les coups vont pleuvoir. Six joueurs de l'équipe de la Maladrerie vont alors s'en prendre à l'arbitre, ainsi qu'à cinq joueurs du Petit Bétheny. Une bagarre générale d'une rare violence. L'arbitre en prendra pour 15 jours d'ITT.
Hier, à la barre du tribunal correctionnel de Reims, les joueurs de la Maladrerie ont nié être à l'origine de la bagarre. Ils n'ont pas convaincu le procureur qui a requis une peine plancher de deux ans pour trois d'entre eux en état de récidive et des peines d'amende pour les trois autres.
L'affaire a été mise en délibéré au 5 décembre.

Elle était « hystérique »

Autre affaire, mêmes violences gratuites. Reims, le 20 mars 2011, l'équipe Forbo Sarlino affronte les GPR. Dans les gradins, l'épouse d'un joueur s'énerve. S'ensuit un échange verbal un peu musclé avec le juge de touche. Les insultes fusent.
La femme va alors s'emparer d'un piquet de corner et frapper le juge conduisant à une interruption de match.
Le juge présentera ses excuses… Il ne sera pas excusé, loin de là. La femme et le fils vont s'armer, l'un d'un gourdin, l'autre d'un nunchaku et s'en prendre violemment à lui. Ils seront rejoints par le père, également joueur de foot.
La mère sortira même une arme de poing, un pistolet à grenaille, dont on ne connaîtra pas la provenance. Elle sera désarmée par un policier en civil qui dira qu'elle était « hystérique ».
Hier, en dépit de leurs dénégations - ils n'auraient fait que se défendre -, le père, la mère et le fils ont été reconnus coupables. La mère et le fils ont été condamnés à quatre mois de prison avec sursis, le père à trois mois avec sursis.
Dans cette affaire, la fédération a interdit de stade pendant quinze ans le père de famille

http://www.lunion.presse.fr/article/marne/violence-dans-les-stades-neuf-personnes-sur-le-banc-des-accuses

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