Trop, c'est trop. Gabriel avait déjà écopé de 10 mois de sursis pour des violences sur son épouse. Et il a remis ça. Il sera jugé le 22 décembre, mais il attendra son tour en prison.
LUI ne se rappelle pas vraiment de ce qui s'est passé lors de la soirée du 15 novembre, mais son épouse, Marie, ne s'en souvient que trop bien.
Les vieux démons de Gabriel, un Carolomacérien de 33 ans, sans emploi, sont revenus. L'alcool, encore et toujours l'alcool, l'a poussé à des excès de violences dont sa compagne a une nouvelle fois fait les frais. Et une nouvelle fois, le mari violent s'est retrouvé devant le tribunal correctionnel où il devait être jugé, mercredi, selon la procédure de comparution immédiate.
Le 15 juin dernier, Gabriel avait déjà écopé de dix mois de prison avec sursis suite à une crise de colère incontrôlée. Il était d'ailleurs placé sous contrôle judiciaire au moment où il a « remis ça ».
Ce soir-là (alors que les rapports au sein du couple s'étaient sensiblement améliorés depuis sa dernière crise), il est rentré à la maison passablement éméché et a soudainement pété les plombs parce que son épouse était en train de jouer sur Internet. Hors de lui, le garçon a commencé par arracher les fils du téléphone, avant de mettre une véritable tabassée à son épouse. Il aurait même commencé à l'étrangler. « Comment expliquez-vous votre comportement ? » a demandé le président. « Je ne sais pas » a simplement lâché le prévenu, qui manifestement n'avait guère envie de s'expliquer sur les faits.
« Je suis à bout »
Invitée à venir témoigner à la barre, la victime expliqua que cette fois, elle n'en pouvait plus : « Ce n'est plus la peine d'espérer quoi que ce soit de sa part. Je lui ai donné une chance, mais il n'a pas su la saisir. Je suis à bout et je vais demander le divorce. Tout ça, c'est à cause de l'alcool. Il ne parvient pas à s'en sortir et maintenant j'ai peur ». Et de faire remarquer au tribunal : » Vous aurez noté qu'il n'a même pas eu un mot d'excuse ou de regret à mon égard ».
Me Four, défenseur du prévenu, expliqua que son client avait pourtant fait de nombreux efforts pour se sortir de son addiction à l'alcool : « Il a eu une enfance et une jeunesse particulièrement difficile puisqu'il fut placé dans une famille d'accueil dès l'âge de 7 ans. Aujourd'hui, il n'a plus personne pour l'épauler ».
L'avocat, en accord avec son client, a souhaité un délai pour préparer une défense qui s'annonce pour le moins délicate, du fait que Gabriel est en récidive légale et se trouve aujourd'hui sous le coup d'une peine plancher.
Le tribunal a décidé de placer le mari volent en détention provisoire dans l'attente de son jugement qui a été fixé au 22 décembre.http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/violences-en-recidive-sur-son-epouse-il-attendra-son-jugement-en-prison
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