vendredi 23 décembre 2011

Il frappe sa mère de 76 ans

Le 20 décembre, la police roubaisienne est amenée à intervenir aux alentours de la rue de Lannoy où, dans la soirée, Georges Govart, 47 ans, frappe sa mère chez qui il réside. Cette dernière est âgée de 76 ans. Hier, à l'audience, la dame âgée, assistée par Me Dorothée Ngoungouré, présentait un oeil et un côté droit de la face encore très abîmés. « Pardonne-moi, maman ! » clame, dès son entrée dans le box, l'auteur des coups défendu par Me Anne-Claire Caron. La victime a expliqué aux policiers qu'elle « ne supportait plus son fils et ses frasques », comme le relate le président Hoc Pheng Chhay.


Georges Govart, alcoolique au long cours, entretient un rapport très distant avec le monde du travail. Il vit chez sa mère et il y a des heurts. « Vous avez le vin méchant ? » questionne le président Chhay. Le prévenu bredouille on ne sait trop quoi mais explique tout de même qu'il est régulièrement suivi par un médecin psychiatre. Mais, hier, d'entrée de jeu, on n'ira guère plus loin dans l'explication des faits : l'auteur des coups a demandé, comme c'est son droit, le report de son procès.

Côté personnalité, on sait que le prévenu a un lourd passé psychiatrique et qu'il prend de nombreux médicaments. Il reçoit aussi une pension en tant qu'adulte handicapé. Le casier judiciaire indique une condamnation pour une agression sexuelle et des violences sur un autre parent proche.

Il n'en faudrait pas plus, évidemment, au procureur Jean-Francis Créon pour demander la détention provisoire à l'encontre du prévenu susceptible de recommencer des violences familiales alors qu'il est déjà récidiviste.
Vêtements de rechange
Le prévenu ne peut guère, en outre, présenter une solution de travail ou d'hébergement crédible. Le procureur ajoute que, dans un premier temps, le médecin des urgences hospitalières avait estimé à deux jours l'immobilisation de la personne âgée. « Avec l'alcoolisme et les médicaments, on peut craindre le renouvellement des faits et il faut impérativement neutraliser ce genre de comportement », résume le procureur Créon.
Du côté de Me Anne-Claire Caron, on estime qu'un « contrôle judiciaire lui interdisant strictement de fréquenter le quartier où vit sa mère est encore possible pour le prévenu. D'ailleurs, ses premiers mots en arrivant dans le box ont été pour exprimer ses regrets ». Après la plaidoirie prônant la liberté, Georges Govart lance à l'adresse de ses proches : « Il faudra m'apporter des vêtements de rechange pour Sequedin ». Excellente prévision: le président Chhay a effectivement annoncé le mandat de dépôt.http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/12/23/il-frappe-sa-mere-de-76-ans.shtml

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