Petits trafics entre amis

Entre mai et septembre 2011 cinq jeunes gens de la cité balnéaire ont consommé, vendu et échangé de la résine de cannabis.

Les cinq prévenus qui comparaissaient, hier matin, devant le tribunal correctionnel d’Amiens, présidé par Mikaël Simoens, ne sont pas des truands de haut vol.

Tous vivent dans la région du Crotoy, cette cité balnéaire de la Baie de Somme, si prisée pendant la période des vacances et les fins de semaine, et si calme le reste du temps.

En mai dernier, les gendarmes de la brigade de Rue et leurs collègues de la brigade de recherches d’Abbeville apprennent qu’un groupe de jeunes gens du Crotoy se livre à un trafic d’herbe et de résine de cannabis.

Le procureur de la République d’Amiens décide alors d’ouvrir une information judiciaire. Des écoutes téléphoniques sont mises en place et les gendarmes découvrent qu’un des jeunes gens mis en cause fait pousser, dans le jardin de ses parents 17 pieds de cannabis.

Moins d’un kilo d’herbe et de résine de cannabis

Par téléphone, il prévient ses comparses qu’il leur faudra attendre la récolte des plantes avant de pouvoir la fumer. Chez lui, les militaires découvriront une machine destinée à broyer l’herbe.

Le 12 septembre, les gendarmes, sur instruction du procureur, décident d’intervenir. À six heures ils interpellent les cinq amis à leur domicile respectif. On est loin de la French connection.

Dans leurs filets les militaires ramènent moins d’un kilo d’herbe et de résine de cannabis. Sans grande difficulté, les cinq prévenus reconnaissent se livrer à un petit trafic destiné à assurer leur consommation personnelle.

« Je fumais quelques "pets" par jour », explique un des jeunes gens qui reconnaît également avoir donné le la drogue à ses amis et avoir revendu à d’autres.

Le président Simoens fait alors remarquer que non seulement la consommation mais également l’offre de drogue, assimilée à de la vente, sont interdites. Les cinq amis en conviennent volontiers, certains sont, encore aujourd’hui, malades de la drogue, d’autres ont décroché, mais tous décrivent une forme de souffrance et d’ennui.

Ils ont été condamnés à des peines de prison assorties du sursis et d’une mise à l’épreuve et à une peine de prison ferme qui ne sera pas mise à exécution pour l’un d’entre eux. La consommation de drogue, même entre amis, les conduira en prison à la prochaine incartade
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