UNE nouvelle fois, les débats prévus jusqu'au mercredi 1er février, devant la cour d'assises, vont évoquer un univers particulièrement sordide. Cette peinture devient, hélas, habituelle. À chaque fois, on croit atteindre le pire pour remarquer qu'il est encore dépassé en horreur par une nouvelle affaire. Si les faits évoqués se vérifient.
Cette histoire judiciaire commence en février 2009. Une mère, accompagnée de ses deux filles, âgées de 21 et 28 ans, se présente au commissariat de Laon. Les jeunes filles se plaignent de viols commis par leur père et désignent leur mère également comme une victime. Une troisième fille accuse son père des mêmes faits. Le frère, interrogé, trace également un portrait édifiant : il raconte que son père lui a déjà tiré dessus avec une arme, l'a menacé avec une hache et lui a cassé le bras et le poignet, sans le conduire chez le médecin.
Deux interrogations
Ces faits se seraient déroulés à Bruyères-et-Montbérault et Presles-et-Thierny pendant des périodes diverses, de 1987 à 2004.
Une seule fois, le père a reconnu avoir abusé de son épouse à laquelle il aurait imposé des pratiques échangistes sous l'empire de l'alcool, mais il est revenu sur les faits concernant ses trois filles. Il semble nier sa responsabilité. Ce cuisinier est incarcéré depuis le 11 mars 2009. Il doit s'expliquer sur l'usage d'un couteau pour menacer son épouse et abuser d'elle.
L'accusé est défendu par Me Cambier et Me Contant représente la mère et l'une des filles. C'est le ténor de Lille Me Dupond-Moretti, qui est chargé de porter la parole de deux autres filles de l'accusé. Il est surtout connu pour intervenir en défense. Le voilà donc annoncé dans un autre contexte.
Son cabinet est bien mandaté pour suivre ce dossier mais on ignore encore si le champion de France des acquittements sera présent en totalité ou en partie, ou bien remplacé par un avocat de son équipe.
Les joutes prévues seront-elles publiques ou un huis clos va-t-il être réclamé par les victimes ? Il faut attendre pour connaître la réponse à cette seconde interrogation. Toutes ces incertitudes devraient être levées lundi matin.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/accuse-de-viols-par-sa-femme-et-ses-trois-filles
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