Agée de tout juste 18 ans, la mère a accouché seule dans la nuit de mercredi à jeudi au domicile de ses parents, dans les environs d’Epinal. Des parents auxquels elle avait caché sa grossesse. Elle s’habillait avec des vêtements amples et ils ne se sont apparemment jamais doutés qu’elle était enceinte.
La jeune fille qui est étudiante, a également dissimulé son état à ses amis ainsi qu’au père de l’enfant, un copain avec lequel elle aurait eu des relations sexuelles sporadiques. Elle ne s’est confiée à personne. Elle était pourtant parfaitement consciente d’être enceinte. Elle n’a pas été victime d’un déni de grossesse. Elle savait qu’elle allait avoir un enfant et qu’à un moment ou à un autre, cela allait fatalement se voir ou se savoir.
Accouchement solitaire
Mais elle n’imaginait sans doute pas que son secret serait révélé dans des circonstances aussi dramatiques. La jeune fille a été prise de contractions dans sa chambre et elle a accouché sur un tapis, à côté de son lit.C’est sa mère, le lendemain matin, qui a découvert ce qui s’était passé. Elle a été alertée par des traces ensanglantées sur le tapis qui était roulé dans un coin de la chambre. Elle a interrogé sa fille qui lui a alors dévoilé la terrible vérité : son accouchement solitaire mais aussi la mort de son enfant, une petite fille, dont elle a avoué avoir dissimulé le corps sans vie dans un sac.
Sac à l’intérieur duquel les pompiers et les gendarmes, prévenus par la mère de l’étudiante, ont effectivement retrouvé le cadavre du nouveau-né. Après cette macabre découverte, la jeune maman a été conduite à l’hôpital où elle a passé quelques heures. Avant d’être placée en garde à vue par les gendarmes.
Durant son interrogatoire, elle a été incapable d’expliquer pourquoi elle avait gardé sa grossesse secrète. Son attitude est d’autant plus incompréhensible que ce dossier criminel ne se déroule pas sur fond de misère sociale, morale ou intellectuelle. L’étudiante et ses parents sont en effet des gens ordinaires, sans antécédents judiciaires, ni problèmes particuliers. Tout du moins en apparence.
Des expertises psychologiques et psychiatriques permettront peut-être d’élucider le mystère de la grossesse cachée de la jeune fille. Autre gros point d’interrogation de cette affaire : les circonstances du décès du bébé. La jeune mère soutient que son enfant était déjà décédé lorsqu’il est né.
Remise en liberté
Une autopsie a été réalisée et des analyses complémentaires sont en cours pour vérifier si le nouveau-né était ou non viable et pour déterminer quelle est la cause exacte de sa mort. En attendant les résultats de ces investigations scientifiques, il existe un doute et la maman reste soupçonnée d’avoir tué son enfant. Ce qui lui a valu d’être mise en examen samedi pour « meurtre d’un mineur de moins de 15 ans ».Dans la foulée, le substitut du procureur de permanence, Jean Richert, a réclamé son placement en détention provisoire. Mais la juge des libertés, Séverine Romi, en a décidé autrement. Elle a estimé qu’un placement sous contrôle judiciaire était suffisant. La jeune mère a donc pu repartir libre du palais de Justice et retrouver ses parents.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/01/02/soupconnee-d-infanticide
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