A peine quatre mois après l'accident qui, à Balan, avait coûté la vie à un conducteur de 25 ans, deux jeunes Sedanais ont été grièvement blessés suite à une perte de contrôle survenue, hier matin, exactement au même endroit.
UNE fois encore, un terrible accident s'est produit, hier matin, vers 5 h 30, dans la traversée de Balan, à hauteur des établissements « Point S », là où l'avenue de Gaulle présente une légère courbe à gauche lorsque l'on vient de Bazeilles en direction de Sedan. Courbe qui peut paraître complètement anodine dès lors que l'on roule à la vitesse préconisée, c'est-à-dire 50 km/h, et encore beaucoup moins si l'on respecte les panneaux de limitations 30 km/h qui ont été installés ces derniers jours suite à des travaux de voirie. Il semble cependant que le jeune conducteur de la Citroën C2 VTR (une petite « bombe » développant 110 CV pour un poids plume de 1.000 kg) n'ait pas vraiment tenu compte de ces limitations, ni de la chaussée détrempée.
« Il devait être 5 h 30. Mon concubin, qui travaille de nuit, venait juste de rentrer à la maison. Il n'était pas encore couché lorsqu'il a entendu un bruit de freinage ou de dérapage, puis un énorme impact. Il m'a aussitôt crié : ''Je crois qu'il vient d'y avoir encore un accident juste devant chez nous''», raconte cette jeune femme (qui souhaite garder l'anonymat) habitant une petite maison contiguë aux établissements Point S. « On est aussitôt sorti avec mon ami et on n'en croyait pas nos yeux. La voiture venait de percuter le tas de terre situé juste devant chez nous, avant de frôler une pelleteuse et de s'immobiliser une trentaine de mètres plus loin. On a aussitôt appelé les secours. »
De la fumée s'échappait de sous le capot
Lorsque le couple s'approche de la voiture, rejoint bientôt par d'autres riverains, le spectacle n'est pas beau à voir : « Ils étaient deux jeunes dans la voiture. Sur le coup, j'ai bien cru que le passager était mort. Je lui ai parlé et il a fini par reprendre connaissance. J'ai tenté de le rassurer en lui disant que les secours arrivaient, mais tout ce qu'il répétait, c'est ''J'ai mal, j'ai mal…''. Le conducteur, lui, était conscient. Lui aussi disait qu'il avait mal aux cervicales. Une dame lui a demandé ''Vous alliez vite ?'' Il a répondu ''Oui, on allait vite''. Le pire dans tout ça, c'est qu'ils étaient tous les deux coincés dans l'habitacle et que de la fumée s'échappait de sous le capot. J'ai vraiment eu peur à un moment donné qu'ils finissent carbonisés dans la voiture. »
Heureusement, un jeune homme, arrivé entre-temps sur les lieux, a eu l'excellent réflexe de couper le contact, ce qui fut appartement assez délicat vu que les deux airbags s'étaient déclenchés et ne facilitaient pas l'accès au tableau de bord.
Arrivés sur les lieux en nombre, les sapeurs-pompiers, ont carrément débranché la batterie, avant d'utiliser leur matériel de désincarcération pour dégager les deux occupants du véhicule. Une opération qui aura duré une bonne heure.
Les blessés sont deux Sedanais âgés de 20 ans. Le conducteur fêtait ses 20 ans hier. Quant au passager, il les a eus voilà cinq jours. Vu la gravité des blessures, ils ont tous deux été directement transportés au centre hospitalier de Manchester à Charleville-Mézières. Leurs jours ne seraient cependant pas en danger.
Selon toute vraisemblance (l'état de la voiture le laisse en tout cas supposer), une vitesse excessive serait à l'origine de cette perte de contrôle.
Les constats d'usage ont été effectués par la police de Sedan. Comme toujours dans pareil cas, il a été procédé à des prélèvements sanguins à des fins d'analyses toxicologiques afin de savoir si le conducteur conduisait sous l'emprise de l'alcool ou d'une quelconque drogue.
Cette violente sortie de route fait suite à un grave accident survenu exactement au même endroit le 5 novembre 2011 (également un samedi, mais à 1 heure du matin). Ce jour-là, un Sedanais de 25 ans, qui lui aussi conduisait trop vite, avait trouvé la mort après avoir percuté le mur de la petite maison jouxtant les établissements Point S.http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/deux-jeunes-sedanais-grievement-blesses
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