21 mois de prison pour le pyromane. Un Rémois soupçonné d'avoir brûlé deux voitures a été condamné mardi à un an de prison ferme avec mandat de dépôt, ainsi qu'à la révocation de neuf mois avec sursis. Son complice a été relaxé au bénéfice du doute.
LES faits remontent à l'été dernier. Le 1er juillet, vers 4 heures du matin, un Toyota Rav4 est incendié rue Edmond-Herbé, au quartier Orgeval, après l'effraction d'une vitre. Le 13 août, à 2 h 45, une Renault Laguna subit le même sort rue de Tunis (quartier Chalet/Tunisie). La voiture est poussée sur quelques dizaines de mètres avant d'être incendiée.
L'enquête de police s'est alors orientée vers Jordy Nogrette, un Rémois de 18 ans qui purgeait depuis la fin de l'été une peine de six mois ferme pour des vols dans des véhicules. Mis en cause pour les deux incendies, il a contesté celui du 1er juillet - car dans sa rue - mais reconnu celui du 13 août en déclarant avoir agi avec Jérôme Klatt, 21 ans. Des déclarations qu'il a de nouveau confirmées mardi lors de l'audience correctionnelle qui s'est tenue à Reims.
Il a reconnu avoir beaucoup bu ce jour-là et a réaffirmé avoir été accompagné de Jérôme Klatt, ce que ce dernier a toujours démenti. « Pourquoi j'aurais brûlé la voiture de ma voisine ? Il ne dit pas la vérité. » C'est la version qu'il avait déjà avancée lors de la comparution immédiate qui s'était tenue le 20 janvier dernier.
Déjà quatre condamnations
Dans l'attente de leur procès, renvoyé à l'audience de mardi, les deux prévenus avaient été écroués dans deux maisons d'arrêt différentes. L'un en a repris le chemin, l'autre non.
En l'absence de preuves formelles, le tribunal a relaxé Jérôme Klatt (déjà deux condamnations pour des feux de voiture), au bénéfice du doute.
En raison de son casier judiciaire aux multiples condamnations et en état de récidive légale - déjà quatre condamnations pour des destructions de véhicules par moyens incendiaires - Jordy Negrette a été condamné à un an de prison ferme. Un mandat de dépôt a été décerné à la barre.
Dans cette affaire, il a échappé de peu à la peine plancher de quatre ans requise par Jocelyn Poul, le substitut du procureur. « On lui a donné plusieurs chances. Il n'en a pas tenu compte. Il n'y a pas lieu de lui accorder le bénéfice. Il est incapable de respecter le moindre sursis avec mise à l'épreuve. » S'il a évité les quatre ans ferme, il n'a pas en revanche échappé à la révocation de trois sursis de trois mois chacun, qui pesaient sur ses épaules depuis 2010. Le voilà donc au chaud pour 21 mois.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/les-voitures-flambent-son-casier-aussi
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