lundi 20 février 2012

Nouvel accident mortel lors d’un bûcheronnage

Une nouvelle fois, ce n’est pas l’inexpérience ou la négligence qui était à l’origine samedi, en fin d’après-midi, de la mort d’un bûcheron de 54 ans dans le val de Saône.
Pour la troisième fois en trois semaines, un moment d’inattention, un petit détail, a coûté la vie d’un homme, occupé à Arbigny à faire du bois avec son frère. François Pelletier avait appris le bûcheronnage avec son père, il y a bien longtemps. Il ne fait pas partie de ces jeunes qui s’offrent une coupe sans connaître le métier, pour la cheminée de leur nouvelle résidence et qui en oublient que ce travail est dangereux. Non, samedi, les deux frères étaient des habitués, pour ne pas dire des professionnels.
Mais comme on l’a déjà vu dernièrement à Courmangoux et Saint-Étienne-du-Bois, la moindre faute peut coûter très cher.
Samedi, un peu après 16 heures, son frère allait faire tomber un arbre à la tronçonneuse. La chose ne semblait pas imminente. François Pelletier venait de faire savoir qu’il allait regarder l’heure. Un instant à se déplacer, l’attention un peu relâchée ? Possible. Toujours est-il que l’arbre, ou peut-être seulement une grosse branche, le frappait avec violence, le blessant à la poitrine et à la tête.
Sur place, les sapeurs-pompiers et les médecins du Smur tentaient l’impossible pour le ramener à la vie. Mais la victime décédait des suites de ses blessures, quelques minutes plus tard, alors qu’on le dirigeait vers l’hôpital et que les gendarmes de la brigade de Pont-de-Vaux étaient chargés d’établir les constatations.
Évidemment, la mort de François Pelletier a jeté la consternation dans le village de Saint-Bénigne, à trois kilomètres d’Arbigny, où sa famille réside au hameau des Vernettes depuis des générations.
En ces temps de fête des classes, peu de gens ce samedi et le maire en premier, n’avaient le goût pour prolonger les festivités. Et ce nouveau drame du bûcheronnage, cette série noire qui endeuille cette fin d’hiver, doit rappeler dans nos campagnes toute la dangerosité de ce qui est un complément de salaire, un moyen de se chauffer et souvent une passion, mais une passion qui peut tuer.
http://www.leprogres.fr/ain/2012/02/20/nouvel-accident-mortel-lors-d-un-bucheronnage

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