Hier, trois des auteurs présumés du braquage de la bijouterie Poirier de Villers-Cotterêts ont été écroués. Cinq complices sont sous contrôle judiciaire.
«BIJOUX 02 ». C'est le nom du groupe d'enquête qui a été constitué, au cours de l'été dernier, au terme des premiers mois d'investigations menées par les gendarmes de la section de Recherches (SR) d'Amiens et de la compagnie de Soissons après le braquage de la bijouterie Poirier de Villers-Cotterêts, le matin du 29 avril 2011 (nos éditions de jeudi et vendredi).
Commis peu après l'ouverture du commerce, le hold-up ne dure, ce jour-là, que quelques minutes. Sous la menace, le gérant est contraint d'ouvrir le coffre-fort aux malfaiteurs qui s'emparent des numéraires présents à l'intérieur. Intriguée par le bruit, son épouse descend dans la boutique. Les braqueurs lui intiment l'ordre de s'asseoir et de ne pas bouger. Ils s'attaquent alors aux vitrines, vidées d'une grande quantité de bijoux après avoir été fracturées à la hache. Le préjudice total sera de l'ordre de 50 000 euros.
Neuf hommes sont ciblés
Le duo ressort très vite de la boutique. Un complice les attend au volant d'une Audi S3 gris anthracite. De nombreux témoins assistent, médusés, à la scène.
Dès le départ, les gendarmes disposent de pistes sérieuses et l'enquête (lire ci-dessous) prend très vite un tour positif. Cela permet ainsi de cibler neuf hommes, qui seraient impliqués à des degrés divers dans le braquage cotterézien.
Leur interpellation est programmée, ce mardi 20 mars. Pas moins de 200 militaires picards, dont l'escadron de mobiles d'Hirson, la totalité des PSIG axonais, trois pelotons d'intervention, trois équipes cynophiles de Saint-Quentin et Senlis, et 35 enquêteurs, sont mobilisés au petit matin à Creil (Oise) et dans une commune proche, autour du général Betton, commandant la Région de gendarmerie, et du lieutenant-colonel Louvet, commandant le groupement de l'Aisne. Les policiers creillois sont également en appui.
Sept hommes sont appréhendés, notamment dans le magasin creillois de ventes de pièces détachées de voitures, « Auto Mourad ».
C'est là, notamment, que les voitures servant aux vols auraient été préparées. Déjà incarcéré pour une autre affaire, un huitième individu a, lui, été extrait de sa maison d'arrêt pour être placé en garde à vue comme ses sept camarades. Tous sont âgés de 23 à 33 ans.
Contrôles judiciaires et incarcérations
Avant d'être déférés devant le juge d'instruction laonnois du pôle criminel en charge du dossier - quatre dès jeudi (l'union d'hier) puis les autres, hier matin et dans l'après-midi -, les mis en cause ont été auditionnés par les enquêteurs qui ont investi plusieurs locaux de la compagnie de Soissons pendant quatre jours, sous haute protection 24 heures sur 24, les forces de l'ordre redoutant des évasions.
En fonction de leur rôle joué dans le braquage de la bijouterie de Villers-Cotterêts, directement au contact de leur « cible » ou en « soutien logistique », les huit malfaiteurs ont été mis en examen sous différents chefs, principalement pour vols en bande organisée et avec violences, recel de malfaiteurs ou encore détention irrégulière d'armes.
À l'issue de leur déferrement, cinq ont été placés sous contrôle judiciaire très strict, trois autres - considérés plus directement impliqués --ont été écroués. Le neuvième homme, qui ferait partie du trio présent à Villers-Cotterêts, le 29 avril 2011, est toujours activement recherché. Tous encourent la cour d'assises.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/bijouterie-les-braqueurs-presumes-sous-les-verrous
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