Il n'aura pas assez d'une vie pour rembourser ce qu'on lui réclame… Pas moins de 444 000 euros rien que pour Microsoft.
Les dommages et intérêts réclamés par les parties civiles dans cette affaire d'escroquerie sur Ebay et de contrefaçons sont exorbitants. Sans compter la peine requise par le procureur-adjoint : 4 ans de prison ferme, avec mandat de dépôt. Christophe Demotier, 25 ans, en état de récidive, va trouver les semaines particulièrement longues jusqu'au 27 mars, date où tombera la décision du tribunal.
Condamné en 2007 à deux ans de prison, dont un an avec sursis, par le tribunal de Laon pour des faits d'escroquerie et à des amendes douanières de plus de 200 000 euros, le jeune Axonais n'a pas eu de meilleure idée que de remettre le couvert. Entre 2009 et 2011, histoire de renflouer ses comptes et payer ses dettes, il a monté une nouvelle escroquerie sur Ebay, en revendant des produits contrefaits, des logiciels Microsoft notamment, mais également des vêtements, des produits cosmétiques au préjudice de marques telles L'Oréal, Adidas, Calvin Klein, Gilette…
Des produits qu'il achetait sur un site chinois à des prix défiants toute concurrence. Pour exemple, un logiciel Microsoft Windows 7, acquis à 10 euros était revendu 75 euros, quand on sait qu'il en vaut 170 euros sur le marché.
L'escroquerie a été mise au jour en mai 2011, lorsqu'un acheteur rémois d'un logiciel Microsoft a flairé la contrefaçon. Il a aussitôt alerté la société Microsoft et la gendarmerie. Les enquêteurs sont rapidement remontés jusqu'à Christophe Demotier, même si ce dernier avait pris soin de prendre un pseudo et de créer une SCI parallèle pour éviter que les fonds récoltés ne soient ainsi saisis.
De nombreux produits contrefaits ont ainsi été retrouvés au domicile du prévenu, à qui il a été imputé pas moins de 1 190 transac- tions sur le net pour un montant de plus de 80 000 euros, dont 50 000 euros de bénéfices.
Entendu, Christophe Demotier a toujours reconnu les faits, expliquant qu'il avait besoin de fonds pour rembourser les amendes douanières du premier procès.
Il a également organisé son insolvabilité dans le seul but d'éviter des saisies. Mardi, à la barre du tribunal correctionnel de Reims, il a reconnu avoir été pris dans un engrenage…
Un engrenage qu'il va payer très cher. Laurent de Caigny, procureur-adjoint, a parlé « d'une affaire grave, d'un vrai voyou » et requis une peine supérieure à la peine plancher de deux ans, avec mandat de dépôt.
L'affaire a été mise en délibéré au 27 mars.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/reims-deja-condamne-a-plus-de-200-000-euros-damende-il-remonte-une-escroquerie-pour-pa
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