« Ce n'est pas le salaire de la peur dans nos ateliers, lance le prévenu. Nos machines sont sécurisées selon les normes. Celle-ci était en stock et on la remettait en état pour la vendre. L'employée connaissait parfaitement son travail, elle a eu un mauvais réflexe. Il lui était interdit d'intervenir sur des machines en marche ».
Pour Me Karine Gros, qui représente ses intérêts, « cette machine n'était pas aux normes de sécurité. Qu'on ait voulu la vendre ou pas, elle y a quand même travaillé alors qu'elle était en phase de test, sans grille de protection. C'est à vous de veiller à la sécurité de vos employés ».
La main dans les rouleaux
La jeune femme n'a toujours pas repris son travail, sa main n'a plus toutes ses capacités.« Le préjudice est grave, lance Pascal Suhard, le procureur de la République, avec une ITT de 99 jours. Il a commis trois infractions à la législation du travail. » Il réclame 3 500 € d'amende à l'encontre de l'ex-directeur.
Pas d'accord Me Emmanuel Gil en défense qui plaide la relaxe. « Ce n'est pas u patron voyou. Il faut éviter les amalgames. Les machines sont toutes les mêmes, l'opératrice est chargée d'approvisionner la machine avec les couvercles et de les réceptionner à la sortie. C'est tout. Elle n'était pas du tout chargée de la tester et encore moins d'intervenir sur les parties mécaniques. Au mépris des instructions, elle a mis la main dans les rouleaux ». L'ex-directeur a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 3 500 € d'amende.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/27/1340132-le-doigt-de-l-ouvriere-arrache-par-la-machine.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire