Interpellé avec 1,410 kg de drogue

Sylvain Legay, 29 ans, réside dans la ville de Dhuizon dans le département du Loir-et-Cher en région Centre où il exerce la profession de commerçant à la tête d'une épicerie en alimentation générale de proximité. De retour de Maastricht où il a fait son marché en compagnie d'un ami habitant le Calvados, ils ont été interpellés, samedi, lors d'un contrôle des douanes au lieu-dit La Bascule sur la commune de Poix-Terron avec 396 grammes de cocaïne, 20 grammes d'héroïne et 800 grammes de méthamphétamine. Une quantité de plus d'un kilo quatre cents de stupéfiants.
En tout cas, lors du contrôle le chien anti drogue des douaniers a eu le nez fin, et c'est surtout grâce à l'animal que les douaniers ont pu trouver la cachette du trafiquant. En effet, il avait soigneusement démonté l'airbag du véhicule pour y introduire la drogue.

Après avoir effectué la procédure administrative, les douanes ont remis les deux occupants de la voiture aux gendarmes qui ont procédé à l'enquête judiciaire en plaçant en garde à vue les prévenus pour détention, importations, et transports de marchandises prohibées ainsi qu'usages de stupéfiants. Les investigations ont très vite permis de mettre hors de cause dans cette affaire l'homme qui avait accompagné Sylvain Legay au Pays-Bas dans la mesure où ce dernier lui avait caché, dès le départ, son intention d'acheter cette grosse quantité de stupéfiants.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le garder à vue n'a pas donné beaucoup de fil à retordre aux militaires. Dès le début de l'enquête, il a expliqué avec les détails sur le lieu de son achat, les horaires, et la cadence de sa consommation. Il a même révélé que de la drogue était destinée à la revente et à sa consommation personnel. Il faut dire que l'individu était déjà connu au niveau judiciaire car, en plus des nombreuses mentions sur son casier pour des faits identiques, il a fait un séjour de six mois en prison en 2005 où un mandat de dépôt avait été décerné à l'audience.
Hier, devant les juges du tribunal correctionnel où il était présenté en comparution immédiate, le prévenu a demandé un délai pour préparer sa défense. Il a aussi expliqué qu'il prenait des produits de substitution mais qu'il avait rechuté l'année dernière à cause de problèmes financiers. Son avocat, commis d'office maître Francis Pierroux, a demandé de placer son client sous contrôle judiciaire afin qu'il puisse se rendre dans le département du Loir-et-Cher pour mettre de l'ordre dans ses affaires avant de comparaître devant ses juges. Une solution que ni le parquet ni les juges ont trouvé judicieux à cause de l'importance du trafic et des risques de non-représentation devant le tribunal. L'audience de renvoi a été fixée au 30 mai et le prévenu a été placé en détention provisoire à la prison de Charleville-Mézières.

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