Depuis quinze jours, Nicole François mène un combat sans repos pour que sa petite-fille soit rendue par son père qui, selon elle, « la retient ».
De loin, on pourrait croire que Nicole François profite du beau temps. Mais sur le parvis du palais de justice de Charleville-Mézières, la scène n'est pas banale.
Depuis deux semaines, cette grand-mère au grand cœur, de Donchery, se bat pour que sa petite-fille, dont la garde a été confiée à sa mère, soit rendue par son père, qui refuse - selon elle - de la laisser partir (la fillette lui avait été confiée temporairement conformément au terme de son droit de garde pendant les vacances).
Et pour se faire entendre, elle a choisi la grève de la faim (nos éditions du 12 et 17 mai).
Après avoir reçu près de deux cents soutiens, par lettre, par téléphone, d'un peu partout dans le département, « mais aussi d'ailleurs », tient-elle à préciser, elle a décidé d'élire domicile au pied des colonnes du palais de justice, « pour que ça avance plus vite ».
« On va s'en sortir »
Lorine, sa petite-fille, serait donc toujours retenue par son père qui, entre-temps, a déposé plainte contre le nouveau compagnon de son ex-femme.
La fillette, âgée de huit ans, est maintenant scolarisée à Sedan, bien qu'inscrite dans la Meuse, au domicile de sa mère. Bien sûr, elle pourrait aller récupérer sa petite-fille. Mais elle craint que cela ne tourne au drame.
« Je ne sais pas de quel côté, mais cela pourrait bien dégénérer », se désole-t-elle. Henri, son mari, redoute que Nicole perde son sang-froid. « Je suis certain que notre ex-gendre n'attend que ça. Et si cela arrive, la justice pourra penser que c'est lui qui avait raison », s'inquiète-t-il.
Malgré tout, la courageuse grand-mère continue d'espérer. Avec, dans les mains, un magnétophone contenant des enregistrements d'appels téléphoniques de sa petite-fille, elle veut prouver qu'« elle est retenue par son père, contre sa volonté » et celle des décisions de justice sur le droit de garde, par son père.
Son avocat devrait faire accélérer le dossier et le mettre sur la table, dès mardi, devant un juge pour enfants. Mais Nicole François trouve encore que la justice est trop lente.
« Ils sont piqués par des tortues », ironise-t-elle. C'est pour ça qu'elle a décidé de camper, cette fois-ci, devant le domicile de son ex-gendre. « Je suis certaine que ma petite-fille viendra me voir, on va s'en sortir », conclut-elle.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/le-combat-dune-grand-mere-en-greve-de-la-faim
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