Collision mortelle entre une moto et une voiture

Grégoire Blaise, 21 ans, a perdu la vie hier à quelques mètres du radar automatique de Fépin. La vitesse serait en cause.

Quinze heures trente, hier à Fépin, les pompes funèbres Roblès mettent le cercueil en bois clair de Grégoire Blaise, 21 ans, dans le corbillard.
À moins d'un mètre de là, sur la départementale RD 8051, la Ducati du jeune boulanger gît sur le sol.
Tout autour, règne un lourd silence. Le temps semble s'être figé. Il fait glacial malgré le soleil.
La Ford Fiesta noire contre laquelle s'est heurtée la moto du défunt se trouve de l'autre côté de la route en direction de Revin.
Tout le côté droit de la voiture s'est enfoncé jusqu'au siège. L'occupante a été transportée à l'hôpital Manchester, inconsciente. Le dépanneur Pirson vient d'arriver pour emporter l'épave. « Pas de photos tant que le corbillard n'est pas parti », demande un gendarme.
Que s'est-il passé dans ce virage de Fépin à quelques mètres du radar automatique hier vers 13 h 15 ?
D'après la gendarmerie, Rosa Jausset, 42 ans, une habitante de Fépin débouche de la ruelle Victor-Hugo. Elle se dirigerait vers Fumay. « Elle allait chercher sa petite fille à l'école », nous a dit la belle-sœur de Mme Jausset.
A ce moment, les deux destins se croisent. La Ford Fiesta entre en collision avec la Ducati de M. Blaise. Lui, se dirige vers Givet.
Le choc des deux véhicules est violent.

Boulanger comme son papa

M. Blaise meurt sur le coup. Les sapeurs-pompiers de quatre centres de secours (Fumay, Haybes, Revin, Givet) accourent. Ils constatent le décès du jeune homme. Et ils mettront deux heures à désincarcérer Mme Jausset de sa citadine.
« Les circonstances de l'accident sont à déterminer avec exactitude », explique le major Fruleux de la communauté de brigades de Revin. Bien qu'aguerri, le gendarme semble bouleversé. Il se serrait sans cesse les mains.
Selon Stéphane Authier, commandant de la compagnie de gendarmerie de Revin-Rocroi, la vitesse de la moto était vraisemblablement excessive.
L'accident s'est produit dans un virage où l'on ne voit pas le radar automatique. Mais lors de son enquête la gendarmerie va sans doute vérifier si le radar a pris des photos plus tôt, avant la collision.
Les parents du défunt n'ont souhaité faire aucun commentaire. Grégoire avait marché dans le sillage de son père en devenant boulanger comme lui.
La victime est décrite par Alicia Galloy, une jeune fille qui l'a connu au lycée, comme un « bon vivant et jeune toujours très souriant ».

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