Depuis deux ans, l'ambiance se dégrade à la résidence Jean-Pierre-Bloch. Insultes et dégradations sont le lot de la famille Dorangeville. Mercredi, leur fils de 13 ans a été touché par des billes de métal tirées par un pistolet.
« C'EST une jolie maison neuve, on ne pouvait espérer mieux. » La famille Dorangeville pensait avoir emménagé au paradis mais rapidement, ils ont déchanté.
Le couple et ses trois garçons évoquent des insultes quasi-quotidiennes, des dégradations régulières de la boîte aux lettres, de leurs véhicules. Leurs chats et chiens sont malmenés, les enfants caillassés… Deux ans que cela dure. Une ambiance délétère certes mais rien de bien méchant au point de pouvoir effectuer un dépôt de plainte. Enfin, jusqu'à cette semaine où l'un des enfants a été blessé par arme.
C'était mercredi soir. Melvin, 13 ans, raconte : « Il était 22 h 30, j'allais me coucher. La fenêtre de la chambre était ouverte, j'ai voulu fermer le volet… Il y a eu quatre détonations. »
Un appel à l'aide
Les projectiles ? De petites billes en métal. Le pistolet utilisé est certes une arme non létale mais les conséquences auraient pu être graves si, au lieu du front, l'adolescent avait été touché à l'œil par exemple. Les projectiles ont tout de même perforé le volet en PVC de la chambre. Et l'adolescent a été transporté au centre hospitalier de Laon pour recevoir quelques soins. Les policiers sont venus le soir même et une plainte a été déposée au commissariat pour violences par arme, le lendemain.
Elle vient rejoindre la longue liste de doléances : les trois mains courantes au commissariat, la lettre adressée au procureur de la République de Laon et celle envoyée aux responsables du Cil, le bailleur de la famille.
« Il y aura peut-être une enquête cette fois. » Pascal et Christine, amers, reconnaissent être à bout de nerfs. Dans tout problème de voisinage, surtout quand il dure depuis si longtemps, personne n'est jamais tout blanc. La famille Dorangeville reconnaît d'ailleurs quelques torts, confesse quelques maladresses mais appelle surtout à l'aide avant que la situation ne vienne à déraper dramatiquement.
« La nuit, ils coupent l'arrivée de gaz… Ils inscrivent des obscénités sur nos murs… On n'en peut plus. La boîte aux lettres ? On a arrêté de la réparer. On est fatigué…. »
La communication semble définitivement rompue entre voisins. Le déménagement serait peut-être la meilleure solution. « Pendant longtemps je ne voulais pas. Je me disais que partir, c'était leur donner raison ! », explique Pascal Dorangeville. Mais depuis l'épisode de mercredi, « C'est peut-être le seul moyen de retrouver enfin un peu de tranquillité. » Reste encore à convaincre le Cil de l'urgence de la situation.
*La responsable de la résidence pour le Cil ainsi que la chargée de communication du Cil ont été sollicitées lors du reportage mais n'ont pas donné suite, pour l'heure.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/un-adolescent-blesse-par-des-tirs-de-pistolet-a-billes
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