Lorsque l'on connaît mieux le « pedigree » du trentenaire, on comprend un peu mieux pourquoi il n'a pas dévoilé son vrai nom aux forces de l'ordre. Récidiviste pour des infractions au code de la route, ce ressortissant tunisien se trouvait par ailleurs en situation irrégulière. Les gendarmes de la brigade motorisée de Soissons sont « tombés » sur lui par hasard, lors d'un contrôle routier le week-end dernier. Il est alors testé positivement lors du contrôle d'alcoolémie qui s'ensuit, et n'est pas en mesure de présenter son permis de conduire. Le contrôle ayant eu lieu de nuit, il est prié de se présenter au poste le lendemain matin. Ce qu'il ne fera pas.
Les militaires commencent donc à se mettre sur ses traces. Les investigations permettent d'établir qu'il a donné une fausse identité. Au lieu de son nom, il a livré celui de son frère, qui l'héberge à Vailly-sur-Aisne. Mardi soir, les gendarmes parviennent à interpeller le trentenaire dans ces lieux.
Lors de la garde à vue, les enquêteurs se rendent compte que l'homme est connu des services pour avoir conduit avec de l'alcool dans le sang, et qu'il ne possède pas le permis de conduire. En outre, son autorisation de séjourner sur le territoire français a expiré. Au regard des faits reprochés, et de son passé judiciaire, cet étranger a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Soissons jeudi soir, selon la procédure de comparution immédiate.
Souhaitant un délai pour préparer sa défense, il n'a pu être jugé. Néanmoins, les magistrats ont statué sur son éventuelle remise en liberté. Au regard des garanties de présentation pour son procès le mois prochain, les juges soissonnais ont choisi de l'incarcérer jusqu'à cette date.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/sans-permis-et-sans-papiers-il-donne-une-fausse-identite
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