Alors qu'elle sortait du collège mardi soir, une jeune fille de bientôt 16 ans a été rouée de coups par quatre jeunes filles. La meneuse n'a que 14 ans.
«T 'es sérieuse de me regarder comme ça ! » Quand elle a quitté le collège Saint-Etienne mardi soir vers 18 heures, Koralyne Buirette, une élève de 4e de bientôt 16 ans, a eu le malheur de croiser le regard d'une jeune fille de deux ans sa cadette, prête à en découdre. Devant l'établissement. Koralyne qui n'en menait pas large, a tenté d'ignorer cette adolescente menaçante qu'elle avait déjà remarquée devant son bahut à plusieurs reprises. Elle pensait que l'échange ne serait que verbal et se limiterait à cela. Boule au ventre. Elle ne se doutait pas enfin qu'elle serait littéralement rouée de coups quelques minutes plus tard, rue de Marne, en plein centre-ville de Châlons-en-Champagne, et que nul ne bougerait.
Après avoir traversé une partie de cette rue commerçante afin de prendre son bus pour regagner le quartier du Verbeau où elle réside, Koralyne est alors rattrapée par un groupe de quatre filles, dont une ado de 14 ans, identifiée comme étant la meneuse. Les coups pleuvent alors.
Coups de pieds, de poings, de coudes au niveau du visage et de la tête après avoir été plaquée au sol. Comme elle le confirmera au policier, la victime précise : « C'est la première, celle que j'ai croisée dès la sortie du collège qui s'est le plus acharnée sur moi. J'ai tenté de me protéger mais elle a continué à me frapper ».
Scène de violence inhabituelle en plein centre-ville de Châlons : une collégienne victime de quatre filles mineures. Car aujourd'hui, les filles frappent aussi…
Tirée par les cheveux, la tête de la victime sera ensuite frappée à plusieurs reprises contre la vitrine d'une parfumerie. La responsable du magasin témoigne : « Il faisait nuit, j'étais occupée avec une cliente quand j'ai entendu du bruit et aperçu un groupe de jeunes. Mais tous les soirs à cette heure-là, des collégiens quelquefois bruyants passent devant le magasin. Un présentoir m'a bouché la vue et je n'ai pas entendu de cris. Si j'avais su, j'aurais appelé la police ».
Guillaume, un collégien a tenté de s'interposer mais en vain
Heureusement que les quatre jeunes filles n'ont pas mis leur menace à exécution, car Koralyne s'en tire déjà avec des contusions multiples, un œdème et un hématome sur le nez, des céphalées, et de fortes douleurs au cou : quatre jours d'ITT lui ont été notifiés par un médecin généraliste avec une nécessité de soins pendant cinq jours, avant que les médecins des urgences n'établissent un certificat médical à leur tour.
Mais c'est surtout le choc psychologique et ces images de violence qui seront dures à effacer. La victime se repose aujourd'hui chez sa sœur aînée dans le pays vitryat, avec des anxiolytiques à la clé, afin de se remettre de cet épisode dont elle se souviendra très longtemps.
« Je n'en veux pas au collège car ces faits ont eu lieu rue de Marne, à l'extérieur de l'établissement, mais j'en veux à tous ces gens qui n'ont pas bougé. Ces passants et clients du centre-ville. Heureusement que deux dames ont vite stoppé leur voiture et ont fait fuir le groupe de filles », estime Mireille Buirette, maman de la malheureuse. Elle conclut dépitée : « Nous qui avions quitté Aulnay-sous-Bois pour retrouver davantage de sérénité à Châlons… »
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/une-collegienne-tabassee-par-quatre-jeunes-filles
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