L'insecte continue de faire des siennes. Le Lot-et-Garonne fait l'objet d'une surveillance renforcée sur le «moustique tigre», vecteur de maladies infectieuses comme la dengue ou le chikungunya, après la découverte d'un spécimen qui a fait passer le département en niveau 1, ont indiqué mardi les autorités de santé. Le Lot-et-Garonne est passé mi-août en niveau 1 (sur une échelle de 0 à 6), c'est-à-dire avec moustique tigre «implanté et actif», mais sans cas d'infection humaine, après qu'un spécimen d'Aedes albopictus, le premier en Aquitaine, eut été recensé fin mai à Marmande, a expliqué l'Agence régionale de Santé.
Un particulier a identifié un spécimen, les autorités confirment
Des oeufs d'Aedes avaient déjà été détectés en septembre 2011 sur une aire d'autoroute à Sainte-Colombe (Lot-et-Garonne) et une autre en Gironde, mais éliminés après traitement. Cette fois, le spécimen a été identifié par un particulier et l'implantation du moustique confirmée en juin-juillet par des études de l'Établissement public interdépartemental pour la démoustication du littoral Atlantique (EID).
Depuis deux mois, le dispositif de lutte est donc densifié et 500 pièges pondoirs sont en cours d'installation sur 36 communes du Lot-et-Garonne, dont près de 80 déjà présents sur le secteur de Marmande, a précisé l'ARS, confirmant une information du journal Sud Ouest.
Présent en France depuis 2004 en Corse, dans le Var, à Marseille ou dans l'Hérault
Les professionnels de santé d'Aquitaine ont été sensibilisés ces dernières semaines sur la présence du moustique en Lot-et-Garonne, afin de signaler le plus vite possible d'éventuels cas suspects de dengue ou de chikungunya. Originaire d'Asie, l'Aedes albopictus est présent depuis des années en Europe, et s'est implanté en France depuis 2004, repéré chaque été dans de nouveaux départements dont les Alpes maritimes, puis la Corse, le Var, certains quartiers de Marseille en 2010, l'Hérault et le Gard en 2011. Il est considéré en expansion mondiale, favorisée par le développement des transports internationaux.
Chaque été, un dispositif de surveillance renforcée et de lutte est activé par le ministère de la Santé, visant des sites à risque ou à eaux stagnantes, tels les aires d'autoroute, de stockage de pneus, les ports, aéroports. Comment le reconnaître ? Le moustique tigre, explique l'ARS, se distingue des moustiques locaux par sa coloration, nettement marquée de contraste noir et blanc. Il est actif dans la journée et au crépuscule.
http://www.leparisien.fr/environnement/lot-et-garonne-alerte-au-moustique-tigre-21-08-2012-2132287.php
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