Les deux plaisanciers étaient partis pêcher en mer vendredi, à 10 h. Leur bateau s’est retourné. Ils n’ont été retrouvés que samedi, en début d’après-midi, entre Granville et les îles Chausey. Sains et saufs mais très choqués.
Partis pêcher des crevettes
Tout a commencé vendredi, vers 10 h. Deux pêcheurs plaisanciers embarquent sur un bateau open (coque sans cabine) de 4 mètres, au Vivier-sur-Mer, dans la baie du Mont Saint-Michel. Direction : le banc des Hermelles, un récif sableux situé au large de Cherrueix, pour pêcher des crevettes.
À 15 h, les deux pères de famille, originaires de Saint-Marcan et de Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine), appellent leurs épouses pour les rassurer.
La pêche s’est bien passée, ils attendent la marée haute pour pouvoir rentrer. Leur retour est prévu pour 22 h.
Les épouses donnent l’alerte peu après 23 h
Sans nouvelles, leurs épouses se rendent au Vivier-sur-Mer. Constatant la présence de leur véhicule, elles donnent l’alerte. « Nous avons été appelés à 23 h 30, raconte Daniel Le Boucher, de la SNSM de Cancale, visiblement éprouvé. Le temps de tout mettre en place, nous étions sur l’eau à minuit. »
Les sauveteurs cancalais ont rayonné autour du banc des Hermelles jusqu’à 3 h 15, aidés par deux hélicoptères : le Dragon 50 de la Sécurité civile, puis le Guépard, de la gendarmerie nationale de la Manche.
Reprise des recherches à 8 h 30 du matin
En parallèle, la vedette de la SNSM de Saint-Martin-sous-Bréal a sillonné le secteur situé entre Granville et la Pointe du Groin, à Cancale. « À 3 h 15, c’était l’heure du bas de l’eau, on a dû rentrer ».
Les recherches ont repris à 8 h 30, samedi. Les deux hommes ont été retrouvés à 13 h 20 par le Flipper II, un chalutier granvillais, puis pris en charge par la SNSM de Cancale, à 13 h 50. Ils étaient entre Granville et l’archipel de Chausey. « Ils ont dérivé dans toute la baie. »
Victimes d’une lame de fond
Alors qu’ils rentraient au Vivier-sur-Mer, vendredi, les deux pêcheurs ont été victimes d’une lame de fond après un gros grain. Leur bateau s’est retourné. Les fusées de détresse étant inaccessibles, ils n’ont pu donner l’alerte.
L’un des deux pêcheurs a toutefois réussi à s’emparer d’un couteau et est parvenu à découper les bottes intégrées dans les combinaisons salopette des naufragés. Un bon réflexe. « Il a fait les commandos de l’Air, commente Daniel Le Boucher. Ça les a sauvés. La combinaison leur a tenu chaud mais aurait pu les faire couler avec les bottes si de l’eau était rentré dedans. »
Accrochés à la coque
Leur gilet à flottabilité intégrée sur le dos, ils ont attendu les secours accrochés à la coque de leur bateau. Pendant 19 h 30 exactement. « La nuit, ils ont vu passer l’hélicoptère, sans pouvoir se faire repérer. » Les deux pêcheurs, âgés de 40 ans et 50 ans, sont sains et saufs. « Mais très choqués ».
Selon les sauveteurs, « l’accident était inévitable après le grain qu’ils ont eu. » Ensuite, « ils ont eu tous les bons réflexes, à commencer par celui de rester accrochés à leur bateau. »
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