mardi 27 novembre 2012

Mort de Dorian à Bordeaux : le temps du procès

Dorian Bambara est mort à Bordeaux le dimanche 16 août 2009, un peu avant 6 heures, près de l'arrêt de tramway Sainte-Croix, de plusieurs coups de couteau dont un à la carotide. Il avait 23 ans.
Un procès douloureux s'ouvre aujourd'hui à 14 heures devant la cour d'assises à Bordeaux. Celui d'Abdelhalim Ziane et de Sofiane Medioni. Le premier, en détention provisoire depuis le 20 août 2009, est poursuivi pour meurtre et tentative de meurtre sur la personne de Dorian. Le second est placé sous contrôle judiciaire depuis décembre 2010, pour récidive de vol et violences aggravées par deux circonstances. Tous les deux bénéficient jusqu'à l'issue du procès de la présomption d'innocence.

Sur le banc de la partie civile se trouvera la famille de Dorian, qui vit à Montussan. Sa mort avait provoqué un très vif émoi. L'ami de Dorian, blessé lors de cette rixe, sera aussi partie civile.
Après une soirée à la boîte de nuit La Plage, Dorian se trouvait avec des amis, rue des Terres-de-Bordes, lorsqu'un SMS l'a alerté que cet ami était agressé à l'arrêt de tramway Sainte-Croix. Avec les autres, Dorian est parti en courant vers le lieu de l'agression, situé à environ cinq cents mètres. Il y est arrivé le premier. Puis il s'est effondré sur un banc devant le Conservatoire de musique Jacques-Thibaud. Son frère a aussitôt tenté de lui porter secours mais en vain. Dans l'agitation, personne n'a vu les coups qu'il a reçus. Deux jours plus tard, les enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale interpellent Abdelhalim Ziane et Sofiane Medioni.
Manque d'indices matériels
Très vite Abdelhalim Ziane est considéré comme l'auteur probable du coup mortel. Mais il nie depuis le début et n'a jamais changé de position.
« L'audience va être très importante », dit Me Pierre Hurmic, avocat de la famille de Dorian. « Les investigations menées sous la conduite de trois juges d'instruction différents n'ont pas permis d'éclaircir le déroulement des faits ce matin-là et on manque d'indices matériels. Aucune arme n'a été retrouvée. Il va falloir refaire l'instruction pendant l'audience. » Me Éric Grosselle, défenseur d'Abdelhalim Ziane, ne cache pas qu'il entend reprendre un à un les points du dossier. « Personne ne voit rien lorsque les coups sont portés. Ensuite, on pense qu'ils ont été donnés par Abdelhalim Ziane. Un témoignage dans le dossier affirme pourtant qu'il était à terre et se tenait la tête. Depuis le début, il affirme que ce n'est pas lui. »
Le procès s'ouvre aujourd'hui à 14 h 30. Il va se dérouler jusqu'à jeudi.

http://www.sudouest.fr/2012/11/26/dorian-le-temps-du-proces-889944-2780.php

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