L'opération à but préventif dans un lycée de Soissons s'est révélée plus fructueuse que prévue. Trois élèves, porteurs de produits stupéfiants, ont été arrêtés.
Mardi matin, les lycéens de Camille-Claudel étaient en classe lorsqu'ils ont reçu la visite des chiens stups de la police et de la gendarmerie.
À trois reprises, les « renifleurs » ont « marqué », autrement dit, ils ont senti la présence de produits stupéfiants. Au total, trois lycéens de l'établissement soissonnais ont été interpellés car ils étaient porteurs de cannabis. La saisie réalisée pèse en tout 250 grammes.
À l'origine, l'opération d'avant-hier n'avait pas pour but de saisir quoi que ce soit. « C'est une action de prévention menée dans le cadre de la lutte contre la consommation de stupéfiants », explique Martine Dufour, le proviseur du lycée Camille-Claudel. « Ce type d'action a, d'ailleurs, été mené les années précédentes dans d'autres établissements de la Ville », poursuit la responsable. « Nous sommes dans notre rôle éducatif. Nous espérons que les personnes concernées par la consommation ou la cession de stupéfiants peuvent prendre conscience qu'ils se font mal et font mal aux autres. »
Consommateurs-revendeurs
En somme, la visite des dix policiers et des deux maîtres chiens (un policier et un gendarme) visait avant tout à montrer que le lycée n'est pas un espace « tranquille », où les forces de l'ordre ne mettent jamais les pieds. Sur réquisition du procureur de la République de Soissons, les locaux ont donc été inspectés : internat, casiers des élèves, ainsi que salles de classe.
Au final, trois élèves, deux mineurs et un jeune majeur, ont été interpellés, puis emmenés au poste pour être placés en garde à vue. Il s'agissait très probablement de consommateur-revendeur. Autrement dit, ils vendaient un peu de drogue pour financer leurs propres « besoins ».
Pour l'un des plus jeunes, les investigations sont toujours en cours. Concernant l'autre mineur, il devrait être mis en examen par le juge des enfants. Enfin, le majeur aura à faire à la justice dans le cadre d'une composition pénale. Une procédure plus rapide que la convocation devant le tribunal correctionnel.
Plus largement, ces interpellations posent la question de la présence des stupéfiants dans le milieu scolaire. « Aucun chef d'établissement ne peut se vanter d'être épargné par des problèmes de ce genre », explique le proviseur du lycée Camille-Claudel. L'analyse est partagée par le procureur de la République de Soissons, Jean-Baptiste Bladier. « Il y a deux lectures dans ce genre d'affaires : la première est de penser que l'institution est mal fréquentée et la seconde, beaucoup plus proche de la réalité, d'observer qu'un chef d'établissement a fait son travail en n'occultant pas le problème ».
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/250-grammes-de-cannabis-saisis-et-trois-interpellations
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