Hier, en début de matinée, la gérante du magasin Point Coop s'est fait agresser par deux hommes alors qu'elle allait déposer sa recette à La Poste.
IL est aux alentours de 8 h 15. La ville est encore déserte et les petits commerçants vont bientôt ouvrir leurs échoppes. Lise, une petite dame à lunettes d'une cinquantaine d'années, gère seule le magasin Point Coop, installé en ville haute. Et comme chaque matin, avant l'ouverture de son rideau de fer, elle va déposer l'argent de sa caisse à la banque située juste en face.
Hier, une bien mauvaise surprise l'attend néanmoins. Presque arrivée à destination, juste au niveau de l'ancien Monoprix, deux hommes l'assaillent dans le dos. « Ils étaient vêtus de jeans et d'anoraks bleu marine, sans cagoule », témoigne un employé municipal qui a assisté à la scène. « Je commençais ma journée. Quand je suis arrivé aux abords de la Poste, il y avait trois jeunes hommes dehors. J'avais l'impression qu'ils chahutaient ensemble. Mais j'ai entendu une personne appeler au secours. Ils étaient en train de la frapper à terre avec leur poing », poursuit-il.
La victime a visiblement tenté de se défendre avec un pistolet à poivre. C'est à ce moment en tout cas qu'il décide d'intervenir. « J'ai commencé à leur courir après quand j'ai vu qu'ils lui arrachaient quelque chose. » Il poursuit les deux individus qui se dirigent vers la rue Marquette. En vain cependant. Il va alors vite prévenir la police municipale. Celle-ci se met en quête des deux individus, sans succès.
Le duo s'est emparé de près de 2000 euros, contenu dans un sac que la victime avait dans sa poche.
Un quartier en émoi
L'agression a évidemment suscité une vive émotion dans la cité médiévale. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre chez les commerçants. Ils sont d'autant plus marqués que leur collègue est très professionnelle. « Lise est une bonne commerçante. Elle réceptionne et range elle-même les commandes. Elle ouvre toujours ses portes et à chaque impondérable, rédige un mot qu'elle accole sur sa vitrine », explique la gérante du Plateau gourmand, sa voisine d'en face. Mais cette fois, la petite dame n'a laissé aucun mot sur sa vitrine. Les clients patientent devant le magasin pour s'y approvisionner. À 15 heures, Lise n'a toujours pas ouvert les portes. « Elle est chez une amie, mais elle devrait revenir puisqu'elle n'a pas baissé ses rideaux », s'inquiète une voisine.
Cette commerçante n'est pas la première à être victime d'un vol. Le tabac Le Rialto avait déjà été victime, il y a quelque temps de cela, d'un braquage. Un bon moyen de dissuader les agresseurs serait « d'installer des caméras dans les rues du centre-ville car seules les caméras à l'intérieur des magasins ne suffisent plus », s'exclame un salarié de la librairie Bruneteaux. En tout cas, Lise peut se rassurer. Elle est soutenue par sa corporation. L'un des commerçants se propose déjà de l'aider dans ses démarches pour, à l'avenir, mettre à l'abri sa recette du jour. Du côté de la police, on précise qu'une enquête est en cours.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/lepiciere-agressee-en-pleine-rue
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