samedi 19 janvier 2013

Ossements dans un grenier : la dernière locataire clame son innocence

Contactée hier, Isabelle Kallenborn, la dernière locataire de l'habitation dans le grenier de laquelle ont été retrouvés des ossements humains, affirme être étrangère à toute cette affaire. Selon elle, les lieux auraient été occupés par un homme après son départ de la Marne, avant d'être squattés.
DE plus en plus étrange. Alors que les gendarmes de la brigade de recherches de Vitry-le-François tentent d'expliquer, depuis près de deux semaines, la présence d'ossements humains découverts dans le grenier d'une habitation de Fère-Champenoise, Isabelle Kallenborn, la dernière locataire des lieux, tient à clamer son innocence dans cette affaire.
Contactée, hier, sur son téléphone portable, celle-ci affirme, en effet, ne plus avoir mis les pieds dans la demeure qu'elle louait à l'angle des rues Delattre de Tassigny et Jean-Jaurès, depuis son départ, il y a cinq ans, de la Marne pour la Suisse où elle réside actuellement. « Je ne suis pas retournée là depuis 2008, souligne-t-elle. Mais je continuais à payer le loyer. Je gardais cette maison parce que je ne savais pas si j'allais pouvoir m'installer définitivement en Suisse. Mais en octobre, en accord avec le propriétaire, j'ai fini par la rendre afin qu'elle soit de nouveau louée. »
Selon elle, « pas un os ne se trouvait dans le grenier » au moment de quitter le sud marnais. « Les seuls ossements que j'ai été amenée à manipuler, sont des os animaux, insiste-t-elle. C'était à l'occasion d'une exposition sur les animaux fantastiques qui a eu lieu, il y a quelques années, à Fère-Champenoise et qui s'intitulait 'Histoires d'os '».

Un coup monté ?
Alors, d'où proviennent ces ossements humains retrouvés dernièrement dans le grenier par les nouveaux locataires des lieux. Et surtout, qui les a amenés là ? A cela, Isabelle Kallenborn tente de livrer une réponse plausible : « En réalité, le dernier occupant, ce n'est pas moi. C'est un monsieur à qui j'ai prêté la maison à un moment donné. Il a dû y rester trois ou quatre semaines. Puis, il est parti et la maison n'a ensuite plus jamais été occupée avant que je ne la rende au mois d'octobre dernier. Mais entre-temps, elle avait été entièrement délabrée, taguée, squattée. » Et de conclure : « Soit c'est un coup monté, soit c'est peut-être cet homme à qui j'ai prêté la maison. Ou bien des squatteurs. »
Aussi, Isabelle Kallenborn se dit-elle étonnée de faire l'objet de recherches. « Je n'ai jamais été contactée par les gendarmes français, indique-t-elle. J'ai été informée de cette histoire par des amis qui l'ont lue dans la presse et, depuis, mon avocat en Suisse tente de prendre contact avec le parquet de Châlons-en-Champagne. »
Mais du côté du parquet, le procureur de la République, Christian de Rocquigny du Fayel, préfère pour le moment restreindre toute communication sur le sujet en attendant la progression de l'enquête. L'on sait seulement qu'un couple, toujours introuvable, doit être entendu par les enquêteurs. Pourrait-il s'agir alors de cet homme hébergé un temps à Fère-Champenoise ? La piste paraît sérieuse, d'autant que « je n'ai jamais été en couple à ce moment-là » prétend Isabelle Kallenborn. Dans ce cas, à considérer que cet individu vivait en couple, la femme pourrait ne pas être Isabelle Kallenborn elle-même, mais la compagne de celui-ci.
Voilà qui ne manque pas, en tout cas, d'épaissir un peu plus le mystère autour de cette macabre découverte. Tout autant que ce couple que les gendarmes tentent vainement de joindre. Un homme et une femme qui pourraient fort bien ne pas être ceux auxquels on pensait.


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/ossements-dans-un-grenier-la-derniere-locataire-clame-son-innocence

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