Nathalie Sigogneau, une jeune maman de 30 ans, n'est pas près d'oublier la nuit de cauchemar où les eaux on failli l'emporter, elle et sa petite Élodie, à peine âgée de 2 ans. Hier, dans leur coquette maison de Bordères-sur-l'Echez, cette mère courage, entourée de son mari, militaire, rentré très providentiellement, dimanche, du Sud-Liban, est consciente d'avoir échappé de justesse au pire. On lit encore de l'effroi dans ses yeux quand elle fait le récit des événements de la soirée de samedi à dimanche.
Trompée par le GPS
Et de raconter qu'elle était allée chez un ami, Stéphane, demeurant à Siarrouy. «C'est infernal de sortir de ce village, et comme d'habitude, j'ai mis mon GPS.» L'appareil, dont elle suit les consignes, lui fait emprunter, aux alentours d'1 heure du matin, une voie sans issue qui mène à Gayan mais conduit aussi à un gué. «J'ai vu une flaque devant moi, se souvient-elle, puis une vague de crue est arrivée sur la voiture.» Première grosse frayeur car l'eau arrive à hauteur de la vitre. Mais la jeune maman ne perd pas son sang-froid. Consciente de courir un grand danger, elle téléphone à son ami qui alerte les pompiers, habille à toute vitesse ses enfants, les met dans la voiture avant de partir à la recherche de Nathalie.Pendant ce temps, celle-ci parvient à ouvrir la portière. «J'ai pris la petite dans les bras. Je la tenais en haut du tronc pour ne pas qu'elle ait la tête dans l'eau, raconte-t-elle. Je n'avais pas pied au moment où je suis sortie de la voiture. J'ai réussi à attraper une grosse branche, puis j'ai hissé ma fille hors de l'eau et je me suis mise à l'abri entre deux arbres.»
Toutes les deux étaient mouillées de la tête aux pieds dans la nuit froide. Environ un quart d'heure s'était écoulé quand la jeune femme, qui appelait au secours, a aperçu les phares de la voiture de Stéphane Simon. «Il m'a dit que les pompiers étaient prévenus et qu'il a fait cinq rues avant de me trouver.» Peu après, les pompiers arrivent à leur tour. «J'ai eu très peur», avoue Nathalie Sigogneau qui, depuis, en a fait des cauchemars. «Prendre le volant quand il pleut, hors de question, et plus de GPS, quitte à me perdre…» lâche -t-elle encore sous le coup de l'émotion. «J'ai mon mari, ça me rassure», s'empresse-t-elle d'ajouter. Sortie indemne d'une aventure qui aurait pu tourner au drame, elle bénit le ciel : «On a eu beaucoup de chance ce soir-là, une bonne étoile…»
Les retrouvailles avec Éric, son époux, militaire à la base de défense de Tarbes, de retour le soir même en France, après six longs mois passés au Liban, sont empreintes d'une émotion toute particulière. «J'aurais pu perdre ma femme et ma fille», réalise-t-il. Le couple, plus soudé que jamais autour d'Élodie, projette de se marier religieusement cet été car, jusqu'à présent, ils n'en ont pas eu le temps. Mais aussi de partir en vacances à la Réunion, dont Nathalie est native, à la fin de l'année. Histoire d'oublier une histoire où leur destin aurait pu basculer.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/23/1542867-siarrouy-une-mere-et-sa-fille-echappent-de-peu-a-la-noyade.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire