« Les deux hommes étaient menaçants. En braquant un pistolet, ils ont dit à mon mari de passer derrière la caisse et de se mettre à genou. » Pierre Viotti s’est exécuté. Le gérant a remis le montant de la recette aux voleurs qui l’ont entraîné à l’arrière du magasin avant de prendre la fuite.
« Une petite fille d’une dizaine d’années venait d’entrer dans le magasin juste avant le braquage. Elle est restée prostrée dans un coin, affolée. Mon mari est tout de suite allé la rassurer quand les deux hommes sont partis. » La fillette aurait entendu une voiture démarrer aussitôt après les faits ; il pourrait s’agir du véhicule avec lequel les voleurs ont fui.
Depuis douze ans, Pierre et Chantal Viotti tiennent la supérette située au centre de Bourogne, se relayant pour l’ouvrir du matin au soir. « Nous n’avons jamais été braqués, mais on ne pouvait pas s’empêcher de se demander quand ça allait arriver. A la ville comme à la campagne, plus personne n’est à l’abri, maintenant ! », ajoute la commerçante, qui rappelle que le tabac-presse situé un peu plus haut, dans la même rue, a été victime d’un vol à main armée « il y a à peine deux ans ». « Depuis, ma collègue a du mal à s’en remettre. » A cette époque, la vitre de la supérette avait été brisée. « On avait alors installé un rideau de fer. »
Le troisième en dix jours
Le montant précis du butin n’était pas connu hier soir. Alors que le thermomètre affichait -3°, les gendarmes scrutaient avec la victime les alentours du commerce à la recherche d’indices. Ce vendredi, Pierre et Chantal Viotti ouvriront comme tous les jours leur magasin. « On n’a pas le choix, c’est notre gagne-pain ».C’est le troisième braquage en une dizaine de jours dans le Territoire de Belfort. Après le vol à main armée au bureau de tabac de Joncherey, c’est le magasin de vêtements Jennifer, dans la rue piétonne de Belfort, faubourg de France, qui avait été braqué.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/01/25/braquage-au-magasin-vival-de-bourogne
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