Horia Ankour est un peu soulagée. Cette étudiante infirmière à l'IFSI de Carcassonne, qui s'estimait victime de discrimination suite à son éviction de l'avion qui devait la mener de Nice à Tel-Aviv en avril dernier, croit fermement en une décision favorable du tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis), lequel vient de mettre en délibéré son jugement au 21 mars. Le procureur de la République a requis la condamnation de la compagnie Air France, coupable de «discrimination raciale» à l'encontre de Horia Ankour. Une amende de 5 000 € a été demandée, avec en outre condamnation aux dépens.
Tant le parquet que les avocats de la plaignante ont souligné que l'obéissance à un ordre manifestement illégal n'exonère pas de leurs responsabilités ceux qui les exécutent, et qu'en l'occurrence Air France avait parfaitement la faculté de refuser de se faire la «courroie de transmission» des méthodes racistes de l'État d'Israël.
Un peu plus tôt, le journaliste Alain Gresh (Monde diplomatique), cité comme témoin par Horia Ankour, avait souligné le caractère «choquant et absurde» de la démarche des personnels d'Air France. «Admettons un instant que Mme Ankour ait répondu oui à la question de savoir si elle était juive. Comment diable les gens d'Air France auraient-ils alors fait pour s'assurer qu'elle disait vrai ?»
http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/01/1549716-carcassonne-l-infirmiere-gagne-une-manche-contre-air-france.html
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