La production de Koh-Lanta est-elle à l'aube d'ennuis judiciaires ? Difficile à dire, mais RTL révèle ce jeudi que le parquet de Créteil a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire pour identifier les causes de la mort de Gérald Babin, ce candidat de 25 ans, décédé d'une crise cardiaque le 22 mars au Cambodge, lors du premier jour de tournage de la seizième édition du célèbre jeu de télé-réalité diffusé par TF1.
Alors que pour les autorités cambodgiennes, la mort de ce jeune homme est désormais une affaire classée, la justice française a donc choisi de ne pas en rester là. Le corps de la victime devrait faire l'objet d'une autopsie demain vendredi.
Mais il y a plus inquiétant pour la production de l'émission. Alors que les médias ont jusque-là fait état d'un malaise cardiaque du candidat et d'un décès à l'hôpital après son transfert par hélicoptère, un témoignage anonyme envoyé à plusieurs rédactions et dévoilé par le site d'Arrêt sur image donne une tout autre version de ce qu'il s'est passé ce 22 mars sur la plage de l'île de Koh Rong.
"Très vite, raconte ce témoin, Gérald s'effondre, la tête dans le sable. Il ne bouge plus. (...) Il a d’abord été décidé d'évacuer Gérald à l'hôpital par bateau, alors qu'un hélicoptère est théoriquement disponible, mais cela est jugé inutile et trop coûteux par la production".
Toujours selon ce témoin, le médecin n'a pas eu l'autorisation d'intervenir dès les premiers signes du malaise de Gérald Babin: "Le médecin présent sur place s'inquiète et demande l'autorisation à la production d'intervenir. La production refuse : pas avant que le jeu ne soit terminé. D'autres minutes se passent. Le médecin insiste. Même refus de la production. Gérald gît toujours par terre, la tête dans le sable, immobile. Certaines personnes me rapportent avoir entendu Gérald appeler "A l'aide !" (Je ne sais pas à quel moment précis). La production refuse toujours l'intervention. Finalement, le jeu se termine. Il s'est écoulé environ 10 minutes, peut-être plus, entre le moment où Gérald s'est effondré et le moment où le médecin intervient finalement".
La suite des évènements est encore plus édifiante selon ce témoin : "L'intervention du médecin est filmée, et comme la première prise de son intervention n'est pas bonne, on lui fait "rejouer"".
Si Arrêt sur image affirme avoir identifié ce témoin, il s'agirait d'un membre de la production, la direction de la production, elle, a décidé, comme l'indique le Figaro, de porter plainte pour diffamation. Et de publier ce communiqué : "Le moment de recueillement a été entaché d'une accusation anonyme, mensongère et odieuse relayée par différents médias. Les propos poursuivis mettent en cause les circonstances du décès, en particulier le rôle du médecin sur le lieu du tournage au moment du drame. Une enquête judiciaire dira nécessairement toute la vérité sur les causes et les circonstances du décès de Gérald Babin et démontrera que toutes les règles de sécurité ont été respectées".
http://www.sudouest.fr/2013/03/28/pas-de-calais-un-homme-tue-par-un-policier-lors-de-son-interpellation-1008491-7.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire