jeudi 28 mars 2013

Pays basque : le sexagénaire belge transportait 22,8 kg de résine de cannabis

Deux passeurs de stupéfiants ont été jugés, hier après-midi, en comparution immédiate. À la barre du tribunal de Bayonne, le premier prévenu est un sexagénaire moustachu, dont l’accent belge n’a pas réussi à rendre son histoire drôle. Celui-ci a transporté 22,8 kg de résine de cannabis, prétendant qu’il n’était pas censé détenir plus de 8 kg dans sa voiture.
Tout a commencé le 19 mars, dans un bar. L’homme y aurait rencontré un trafiquant susceptible de lui verser 2 000 euros en échange d’un trajet entre l’Espagne et Charleroi. « J’avais besoin d’argent », indique le prévenu. Un besoin qui l’a conduit tout droit en prison, puisqu’il fut intercepté par les forces de l’ordre samedi dernier, à Biriatou.

Les chiens avaient du nez
Son avocate a rappelé son âge (65 ans), ses faibles ressources financières et la virginité de son casier judiciaire en France. Mais ni cette plaidoirie ni la timidité apparente du Belge n’ont suffi à atténuer les réquisitions du ministère public. Le sexagénaire a donc été maintenu en détention. Il devra purger une peine de deux ans de prison et s’acquitter, auprès des douanes, de la coquette somme de 44 000 euros. Au regard de la stupéfiante saisie de cannabis, ce montant en dépasse un autre. Celui de 18 000 euros, qui fut réclamé hier à un second prévenu. Ce dernier ne détenait « que » 9 kg de résine lors de son interpellation… Cette fois encore à Biriatou. Or cet homme de 35 ans a écopé d’une sanction plus lourde.
Lui, vit en Seine-Maritime avec ses sœurs et cherche en vain un emploi. Il faut dire qu’il traîne un passif judiciaire très chargé (il a passé quinze ans de sa vie en prison) et ne semble pas tout à fait conscient des risques qu’il encourt. Aussi, le tribunal a prononcé à son encontre une peine de quatre ans de prison, dont un avec sursis. Le Seinomarin, lui aussi passeur, devait quitter l’Espagne et livrer sa marchandise en région parisienne… Mais le chien des douanes ne s’est pas laissé berner par la forte odeur de café et de vinaigre.
Déjà connu pour des faits similaires, le trentenaire retourne donc en prison, non sans avoir échappé à deux ans de plus derrière les barreaux (le procureur a demandé cinq ans ferme). Une peine adoucie en raison de la volonté affichée du prévenu de dénicher un emploi. « Cinq ans, c’est vraiment lourd, je suis sonné », avait-il lancé au moment des réquisitions. Une réaction qui contraste avec ce « merci » sincère, lâché un peu plus tôt par le Belge.

http://www.sudouest.fr/2013/03/27/les-coffres-pleins-de-resine-de-cannabis-1006583-4044.php

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