C'est un mystère 
qui aura duré 20 ans. Lors de la garde à 
vue d'un homme pour des délits routiers et des soupçons de 
violences conjugales, les gendarmes ont appris l'existence d'un secret de 
famille au cours de l'audition d'un de ses proches. 
Ce proche a révélé aux enquêteurs une conversation qu'il a 
surprise entre l'homme placé en garde à vue et une autre personne faisant état 
d'un enfant, dont le gardé à vue serait le père présumé, et qui aurait été tué 
il y a 20 ans. Les enquêteurs ont interpellé la mère de l'enfant présumé, sa 
soeur ainsi que son beau-frère. Ces trois suspects, si leurs témoignages 
divergent, note Valérie Cadignan, procureur de la République de Dieppe, ont 
confirmé qu'un enfant est né il y a 20 ans. 
La mère avait caché sa grossesse 
La mère, alors mineure et ayant caché sa grossesse, l'aurait 
mis au monde seule dans un grenier, à Eu (Seine-Maritime). L'enfant est ensuite 
mort dans des circonstances non déterminées et a été enterré dans un jardin où 
les enquêteurs ont retrouvé les ossements, à l'endroit indiqué par les personnes 
mis en cause. 
Selon les propos divergents des trois personnes, mises en 
examen pour assassinat et actes de torture et de barbarie, la mère avait entre 
14 et 17 ans à l'époque. "C'était une toute jeune femme, et une grossesse non 
désirée qu'elle a gérée toute seule, la cachant à son entourage", a expliqué 
Valérie Cadignan. 
Le dossier criminel a été transféré au parquet de Rouen, 
compétent pour les affaires criminelles. La difficulté désormais sera de définir 
dans quelles circonstances l'enfant est décédé, car si seul l'assassinat est 
retenu (et non d'éventuels actes de torture et de barbarie), le crime passera 
sous le coup de la prescription. 
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