mercredi 3 avril 2013

Une équipe de cambrioleurs "casse" trois tabacs dans la nuit

Ce ne sont pas moins de trois tabacs -presse de l'arrondissement de Castelsarrasin qui ont été dans la nuit de lundi à mardi, la proie d'une équipe de casseurs. Si à Cazes-Mondenard et Valence-d'Agen, les cambrioleurs ont emporté un petit butin, à Moissac, le préjudice est plus important. Les dégâts occasionnés sont toutefois conséquents dans les trois enseignes tarn-et-garonnaises.
Ce sont pas moins de trois bureaux de tabacs - presse de l'arrondissement de Castelsarrasin qui ont été cassés durant cette nuit du lundi de Pâques.
C'est vers 3 h 20, à Cazes-Mondenard, que cette équipe de cambrioleurs agissant selon un mode opératoire bien réglée, s'est d'abord attaquée à l'enseigne de Monique Descouls. Après être parvenus à soulever le rideau métallique et avoir défoncé la porte de la boutique, les malfaiteurs n'ont toutefois pas eu le temps de vider le stock de tabac. «Ils étaient visiblement bien renseignés, nous confirmait la buraliste Cazéennes. Ils ont, en effet, démonté et fouillé le faux plafond du magasin.» Un espace fort heureusement vide pour la commerçante qui y cachait auparavant une partie de son stock de cigarettes. «Ce qui m'a vraiment sauvé, c'est avec le déclenchement de l'alarme, la mise en marche du système de générateur de brouillard (un appareil provoquant instantanément un écran de fumée opaque dans la boutique, N.D.L.R.)» assure Monique Descouls qui en est à son sixième cambriolage de la sorte, le dernier remontant à 2008. Surpris par la fumée rendant leur recherche et déplacement impossible, les casseurs n'ont emporté qu'un maigre butin : un fond de caisse et des friandises.
À Moissac, un peu plus tard dans la nuit, c'est le tabac du Palais qui a pignon sur le boulevard Camille-Delthil qui a été visé par les cambrioleurs. Là encore, les malfaiteurs sont parvenus à déverrouiller le rideau de fer protégeant le bureau de tabac et ont fracassé la porte. Hier, le propriétaire des lieux avait visiblement décidé de baisser le rideau pour faire un état des lieux. Les cambrioleurs seraient parvenus à emporter la caisse et une partie du stock de cigarettes.
À Valence-d'Agen, vers 4 h 20, c'est le tabac de la bascule, «Le Totem» sur les allées du IV-Septembre qui a clôturé cette razzia nocturne. Cette fois, les cambrioleurs ne sont pas parvenus à leur fin. Après être presque parvenus à fracturer le coin inférieur gauche de l'enseigne, les malfaiteurs ont été apparemment indisposés par le passage d'un véhicule.

Peu d'indices et presque aucun témoin

Sur place, les gendarmes du groupe enquête de lutte anticambriolage (Gélac) de Castelsarrasin qui ont réalisé les constatations d'usage avec le concours des militaires des communautés de brigades (COB) de Lauzerte, Moissac et Valence-d'Agen, n'ont, pour l'heure que peu d'indices.
À Cazes-Mondenard, la seule riveraine du bureau de tabac qui a été sortie de son sommeil par le bruit du casse, a aperçu deux véhicules stationnés devant la boutique. Un élément qui a son importance pour les enquêteurs, les malfaiteurs pouvant avoir constitué au moins deux équipes pour réaliser cette série sur le Tarn-et-Garonne. Une hypothèse qui se vérifiait d'autant plus qu'à Valence-d'Agen, une seule automobile aurait été aperçue sur la tentative de cambriolage du «Totem.» Le seul véritable indice exploitable par les enquêteurs reste l'éventualité de traces ADN laissées par les casseurs. Les militaires ont ainsi emporté avec eux, le générateur de brouillard du bureau de tabac de Cazes-Mondenard. Arraché et extrait du magasin, les cambrioleurs ont laissé l'appareil au beau milieu de la grande rue du village. Même s'il est peu probable que ces casseurs professionnels aient laissé des empreintes digitales sur celui-ci, des prélèvements ont été récupérés et transmis au laboratoire de la police scientifique de Bordeaux.
Du côté de la profession, le Moissagais Jean-Michel Volembini, secrétaire du syndicat départemental des débits de tabac qui ne cachait pas son amertume, souhaitait avant tout apporter son soutien à ses collègues. «Ayant été victime à quatre reprises d'un casse, je sais combien, il faut de courage pour affronter tout ce qui suit un tel cambriolage. Entre les problèmes avec les assureurs, le matériel qu'il faut remplacer et les dégâts occasionnés, la pression est toujours forte. S'ils ont besoin de nous qu'ils n'hésitent pas.» Et le buraliste moissagais de rappeler la raison principale de ces casses à répétition : «Le prix élevé des cigarettes n'est pas étranger à la recrudescence de ces vols, cela favoroise cette délinquance qui ensuite écoule nos produits sur la vente à la sauvette.»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/03/1597440-equipe-cambrioleurs-casse-trois-tabacs-nuit.html

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