Voilà un dossier qui ne pourrait que renforcer le sentiment largement répandu que les assurances savent réclamer les paiements mais qu'elles montrent beaucoup moins d'empressement lorsque le pépin censé être couvert arrive.
Jean-Luc Vérité, 59 ans, a été victime d'un très grave accident de la circulation le 4 août 2011. Cet ancien militaire, qui a fait une partie de sa carrière à la DGSE, connaît le sens du mot «risque». Aussi, avait-il contracté une assurance complémentaire, faisant ainsi suite à une démarche par téléphone à son domicile. Le hasard a voulu que cela fût fait en février 2011 : une souscription à uncontrat «Garantie accident» qui,«grâce à cette sage décision», lui permet de «profiter désormais d'une solide protection», selon les termes du courrier adressé le 23 février par le directeur d'agence. Qui lui précise : «en cas d'hospitalisation à la suite d'un accident vous bénéficiez d'une indemnité quotidienne dès le premier jour d'hospitalisation .En cas d'incapacité à la suite d'une blessure grave ou de décès d'origine accidentelle, un capital sera versé». Depuis le 2 septembre 2011, date à laquelle l'épouse de Jean-Luc a pris attaches auprès de Cardif-Groupe BNP Paribas, d'indemnités journalières point. Quant au capital : fin de non-recevoir ! Malgré ses cinq opérations et son invalidité définitive, Jean-Luc ne remplirait pas les conditions requises. «Ils m'ont demandé jusqu'à 9 fois le même document», indique Jean-Luc, plus motivé que jamais à faire mordre la poussière «à ce Goliath». «Ils jouent le pourrissement, indique-t-il. Sur 100 à qui ils vont faire pareil, combien auront la ressource intellectuelle, physique et financière pour aller jusqu'au bout? Moi-même, au début, je me suis senti isolé, déboussolé. Seul face à un mur… Puis, j'ai eu la chance d'être mis en relation avec l'association des accidentés de la vie. Elle m'a réconforté et leur conseillère juridique m'a épaulé. Formidable.»
Et Jean-Luc de lancer : «Aujourd'hui, j'irai jusqu'au bout. J'ai pris un avocat à Albi qui a immédiatement déposé une assignation. Via l'association, mon cas a récemment intéressé France 5 dans le cadre de la réalisation d'un documentaire sur les assurances et leurs coups fourrés*.»
Contacté, le groupe Cardif se refuse à tout commentaire au prétexte qu'une «action en justice est engagée». Remarquons toutefois qu'elle ne l'était pas encore lorsqu'il a également refusé de s'exprimer devant les caméras de France 5.
Diffusion du documentaire le jeudi 30 mai à 16h30, le lundi 3 juin à 10h15 et le jeudi 6 juin à 23h40
http://www.ladepeche.fr/article/2013/05/27/1634998-castres-accidente-il-est-lache-par-son-assurance.html
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