jeudi 30 mai 2013

Meurtre d’une retraitée de Juan: les suspects arrêtés

Quatre individus soupçonnés d’avoir participé à l’agression mortelle de Maria-Cristina Prieto en septembre dernier sont identifiés. Le principal suspect qui l’a frappée et étouffée est en prison
C’était bien pour lui voler ses bijoux, que Maria-Cristina Prieto, une octogénaire, a été sauvagement tuée le 21 septembre dernier dans sa résidence secondaire de la rue Dulys à Juan-les-Pins.
Depuis le début, c’était la piste principale des enquêteurs de la police judiciaire qui ont discrètement identifié quatre hommes, trois auteurs principaux et un complice ayant servi de chauffeur au trio soupçonné. Trois ont été mis en examen par le juge Christophe Morgan de Grasse et ont été écroués, dont celui qui est considéré comme le tueur ayant frappé, puis bâillonné et étouffé la retraitée de 82 ans vivant habituellement à Salon-de-Provence.
Son amie handicapée de 75 ans, véritable sœur adoptive, avait survécu à l’agression et avait passé de longues semaines à l’hôpital.
Conjugué avec les constatations très poussées des experts de la police technique et scientifique, c’est un travail d’enquête très classique qui a permis d’aboutir à l’arrestation des suspects qui avaient laissé des traces sur place. « C’est une véritable enquête criminelle à la Maigret, un énorme travail », se félicite le commissaire divisionnaire Philippe Frizon, chef de la police judiciaire de Nice.
Le bon samaritain était en repérage
D’emblée, les « limiers » de la brigade criminelle se sont intéressés à la présence suspecte près de l’immeuble de plusieurs individus dont l’un avait le bras en écharpe. Lors de l’enquête de voisinage, ils ont également appris que l’ascenseur était en panne et qu’un inconnu avait spontanément aidé Maria-Cristina Prieto, 82 ans, à monter ses courses.
Le précieux témoignage d’un homme ayant eu vent qu’une relation éloignée avait « participé à un coup » à Antibes, a mis les enquêteurs sur la trace d’un ressortissant tunisien qui vivait clandestinement à Nice lors des faits et qui a bizarrement disparu juste après… En s’intéressant à l’environnement de cet homme arrivé en France après avoir profité du Printemps arabe pour sortir d’une prison de son pays, les policiers ont identifié deux autres individus, eux aussi Tunisiens clandestins ayant vécu à Nice. Et eux aussi évaporés…
Le juge d’instruction a alors délivré un mandat de recherches contre ces trois hommes susceptibles d’être retournés en Tunisie ou d’être en Italie. Grâce à la coopération internationale, c’est là, dans une prison de Parme que l’un d’eux a été retrouvé, après avoir été arrêté avec un kilo de cannabis. Prélevé par les Italiens, son ADN a été comparé aux traces trouvées sur la scène de crime et a « matché ». Cet homme a été dernièrement extradé en vertu d’un mandat d’arrêt européen et écroué à Grasse.
Entre-temps, un individu ayant servi de chauffeur a été identifié, interpellé et placé en détention et un deuxième suspect a été arrêté en février dernier à Draguignan dans un squat qu’il partageait avec d’autres clandestins.
Le troisième suspect est, quant à lui, activement recherché. Sans surprise, les bijoux arrachés aux deux femmes n’ont pas été retrouvés, mais c’est bien pour les voler que la victime a été agressée. Elle avait probablement été suivie par les malfrats qui n’avaient pas hésité à l’aider à monter ses courses pour mieux repérer les lieux. Le bon samaritain était en repérage.

http://www.nicematin.com/antibes/meurtre-d%E2%80%99une-retraitee-de-juan-les-suspects-arretes.1277273.html

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