Lundi au tribunal de Périgueux, le procureur de la République a requis une peine trois ans de prison à l’encontre de Francis Drappeau, âgé de 56 ans, qui comparaissait pour violences par une personne en état d’ivresse suivie d’une incapacité temporaire de travail de 30 jours.
Dans la soirée du 30 octobre 2011, rue Gambetta à Périgueux, M. Belaid, passablement éméché, s’était rendu à l’appartement du prévenu pour, semble-t-il, y voir son amie. Un différend avait éclaté et, peut-être après avoir été arrosé du gaz d’une bombe lacrymogène, Francis Drappeau, lui aussi ivre, avait répliqué en frappant copieusement son visiteur à coups de pieds et de poings. La victime s’était effondrée sur le palier, puis le prévenu lui avait fait dévaler les escaliers pour le pousser sur le trottoir. Il lui avait ensuite découpé ses vêtements pour l’abandonner dans le coma, les parties génitales à l’air.
« Ce fut un jeu de massacre, a plaidé l’avocat de M. Belaid. Il l’a non seulement frappé et humilié, mais il l’a laissé pour mort dans la rue. » Grièvement atteint, le blessé avait été transféré à l’hôpital de Bordeaux et une information judiciaire pour tentative de meurtre a été ouverte.
Le procureur, qui soupçonne un drame de la jalousie, s’est indigné de la manière dont la victime avait été traitée. Mais pour l’avocat de la défense, le dossier est plus complexe. « Mon client a été agressé et n’a fait que riposter. M. Belaid était venu régler ses comptes avec M. Drappeau. S’il portait une bombe lacrymogène, c’est qu’il n’avait pas des intentions pacifistes. »
L’affaire a été mise en délibéré en date du 10 juillet.
http://www.sudouest.fr/2013/06/11/un-jeu-de-massacre-1081084-4625.php
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