vendredi 12 juillet 2013

Déraillement du train à Brétigny : les premières hypothèses

Problème d'aiguillage, rupture de la boîte d'essieu, vitesse du train... Point sur les différentes hypothèses qui peuvent avoir conduit au déraillement du train en gare de Brétigny-sur-Orge.

C'est vers 17 heures que le train Intercités 3657, en direction de Limoges, a déraillé en gare de Brétigny-sur-Orge avec à son bord 350 personnes. L'enquête est en cours. Interrogé par les caméras de LCI, Dominique Bussereau, ancien Secrétaire d'Etat aux transports a émis plusieurs hypothèses. Cela pourrait être lié à : "une rupture d'attelage, une rupture d'essieu (la bougie qui porte le train), un échauffement lié à la température élevée". Pour Dominique Bussereau, il est peu probable que cela soit dû à la vitesse du train. "Les trains sont contrôlés par des balises. Si un train va trop vite par erreur humaine, le freinage automatique se déclenche".
Ce que confirme un conducteur de TGV contacté par MYTF1 News. "Pour moi, il y a deux hypothèses : une rupture de la boite d'essieu ou une partie de la voie qui a lâché au passage du train. Dans ce deuxième cas, la train n'est plus guidé. D'autant qu'à la gare de Brétigny, il y a une courbe, ce qui expliquerait que le train se soit couché", avant de préciser : "Si le train avait été trop vite, la machine aurait été éjectée en premier et le train aurait suivi", or, ici, trois wagons se sont détachés et une partie du train s'est couché. Dominique Bussereau indique que les trains Corail ne s'arrêtent pas en gare de Brétigny-sur-Orge. "En temps normal, les trains circulent entre 120 et 130 km/ h à cet endroit-là."

"C'est très difficile de savoir ce qu'il s'est passé, c'est une ligne que j'utilise et je n'avais rien noté de particulier dans cette gare. On ne connaît pas les raisons précises pour l'instant. Est-ce l'infrastructure qui a flanché, est-ce qu'il y a d'autres raisons ? C'est important de les connaître mais d'une manière générale, on sait qu'on est en retard sur la modernisation du réseau. La preuve, cette année, ce sont 260 millions d'euros de travaux qui ont été effectués par RFF, lequel a reconnu le retard pris dans la modernisation de cette ligne. Une fois que les travaux seront terminés, il faut qu'on prévoie une série de nouveaux travaux en matière d'infrastructure", a, pour sa part, confié Jean-Claude Sandrier, ancien député du Cher, et président de l'association Urgence ligne Paris-Orléans- Limoges-Toulouse, au journal Libération.

Le Parisien, de son côté, évoque "un problème d'aiguillage" à l'entrée de la gare qui persiste depuis fin mai. "Ces travaux d'aiguillage n'avaient toujours pas commencé", affirme Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Ile-de-France.
Le numéro d'urgence mis en place par la SNCF pour les familles des victimes est le 0 800 130 130.
 

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